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ligne entre Rennes et Angers (1), semblent avoir appartenu à d'autres directions, l'une allant de Rennes vers Etrelle ou La Gravelle, c'est-à-dire de l’Ouest vers l’Est, et l'autre d'Angers vers Châtelais, c'est-à-dire vers une direction tendant davantage vers le Nord que celle sur Rennes.

2o La voie ancienne observée, qui, s’embranchant sur ces deux tronçons de Venèfles et de Louvaine, fournirait aussi une ligne directe de Rennes à Angers, était-elle réellement une voie romaine ? Nous n'oserions l’assurer. Mais, dans le cas de l’affirmative, rien n'autoriserait à croire que détait une grande voie, en l’absence des particularités caractéristiques d’une grande ligne.

On ne voit pas, d’ailleurs, où l’on pourrait chercher l’emplacement de Conbaristum sur cette voie, qui laisse Combrée à gauche et Châtelais à droite.

Par cette double raison, nous nous voyons forcé d’abandonner cette direction, pour le moment au moins, afin d’en chercher une autre, qui s’offre à nous avec plus de probabilité comme étant celle de Juliomagus à Condate ou d’Empiré

à Rennes, indiquée dans la Table Théodosienne.
 Examinons donc si, sur d’autres localités, des traces de

voie romaine ne nous la révéleraient pas et ne nous conduiraient pas, par suite, à la fixation de l’emplacement de Conbaristum.

 Mais les portions de voie romaine-observées à Venèfles -et

à Chàtelais, si, comme elles le paraissent, faisaient partie de lignes autres que celle directe d'Angers ou d’Empiré à Rennes, à quoi servaient-elles ? C’est une question pleine d’intérêt

[1]

  1. Nous parlons ici d'Angers et non d’Empiré, qui est peu connu, parce que, à cause de la proximité de ces deux points, les voies qui s’y dirigeaient, partant de Rennes, étaient évidemment les mêmes, ne différant entre elles que vers les points d’arrivée.