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La ferme du Jarossay appartient aujourd'hui à Mme de Perrien et dépend de son château de la Lardaye.

La Sauvagère. — Comme nous venons de le voir, la Sauvagère n’était encore, en 1513, qu’une métairie noble appartenant alors à Jean Mouraud, seigneur du Jarossay, et qu’avait en en 1443 Rolland Mouraud, également seigneur du Jarossay.

La Sauvagère relevait alors du prieuré de Saint-Séglin, membre de l’abbaye de Saint-Georges, à titre féodal ; nous venons de voir que les comtes de Maure prétendirent en 1695 qu’elle relevait de leur seigneurie.

En 1660 vivait Guillaume Mouraud, seigneur de la Sauvagère, fils d’Alain Mouraud et de Marie de la Bourdonnaye, seigneur et dame du Jarossay ; c’est vers cette époque que les Mouraud durent abandonner le Jarossay pour venir habiter la Sauvagère, où ils venaient de construire un château.

Nous extrayons ce qui suit d’un aveu de la Sauvagère, rendu au roi le 7 juin 1680 par Guillaume Mouraud, seigneur de la Sauvagère et du Jarossay, demeurant à sa maison noble de la Sauvagère, paroisse de Saint-Séglin.

Il est dit dans cette déclaration que Guillaume Mouraud possède " les fiefs, rolles et paillages du Masle, appartenances et dépendances d'îceux, situés et s’étendant aux paroisses de Maure, Saint-Sequelin, Pipriac et autres. " (1)

" A cause desquels fiefs, — est-il ajouté, — ledit seigneur de la Sauvagère a droit de haute, moyenne et basse justice… droit de preéminences d'église, de tombe prohibitive dans le chanceau de l’église paroissiale de Saint-Séglin, au costé de l'épistre.

" À la possession desquelles choses ledit seigneur de la Sauvagère est arrivé par contrat d’acquêt qu’il en a fait de

(1) Ces fiefs dépendaient évidemment, dans l'origine, du manoir seigneurial du Masle, situe en Pipriac, mais très voisin de Saint-Seglin.