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«  le timbre de mondit seigneur le duc avec ung escu de ses armes et deux angeloz qui tiennent ledit timbre.
 
« Tout ce contenant ensemble xixx. x piez et demi quarrez de voirre ouvre de pourtraictures et de fines couleurs au pris de xvi. s. p. le pie par marche fait audit Philippot Blanquart valent ixxx iiii. l. vii s. p.
 
« A lui pour avoir fait porter tout ledit voirre a plusieurs fois et par plusieurs parties de Soissons audit lieu de Chastres xxxii. s. p.
 
« Pour tout ixxx. vi. l. p 
 ixxx. vi. l. p.[1]


(La suite au prochain numéro.)
  1. Cette première partie montre déjà qu’on suivait alors, pour l’exécution des travaux, une marche toute différente de celle qui est adoptée aujourd’hui. Ainsi il n’y avait pas d’entrepreneur général, pas d’intermédiaire, et par conséquent pas de doubles bénéfices prélevés sur les matières premières. C’est toujours le maçon de mondit seigneur, le maître de l’œuvre, l’architecte enfin, qui passe directement les marchés avec les carriers et autres fournisseurs ; c’est lui qui achète la pierre, la chaux, le sable, le plâtre, enfin tous les matériaux nécessaires à la construction. En outre, il trace les épures (la devise), établit le toisé d’après les usages reçus (page 55), et, de plus, rédige, arrête et certifie les comptes dressés par lui, conformément aux marchés.

    Quant à l’exécution des travaux, on voit qu’ils sont faits au toisé et presque jamais à la journée. D’ailleurs, en général, les marchés ne comprennent que la main-d’œuvre ; ainsi, dans le compte des maçons ou tailleurs de pierre, page 55, après avoir fait faire la fouille, on leur fournit encore, en outre de tous les matériaux, des cintres, cordes, engins et échafauds ; bien plus, à la fin des travaux, on fait enlever les gravois par des ouvriers à la journée, page 57.

    Le mode de toisé est appliqué, dans ce compte, même aux vitraux peints, qui sont évalués au pied superficiel.