Page:Bulletin du comité historique des arts et monuments, volume 1, 1849.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 31 —

§ 2. — Des saintes Reliques conservées dans notre église.

On conserve dans cette église une particule ou morceau de la sainte vraie Croix, enfermée dans une croix couverte de lames de cuivre doré, enrichie de philagrammes et de quatorze pierres précieuses.

Un chef ou buste d’argent, haut d’environ deux pieds, et représentant un évêque, la mitre en tête, dans lequel sont enfermez des vertèbres de saint Réole, notre fondateur. Il y a plusieurs pierres ; deux chasses de bois noirci, longues d’environ deux pieds, garnies de feuillages et ouvrages d’argent à quatre faces, remplies des ossements du même saint Réole. Le reste est à Hautvillers. Deux bras de cuivre doré enrichis de philagrammes d’argent et de quelques rubis et autres pierres : dans l’un est un os de saint Firmin, évêque et martyr d’Amiens ; dans l’autre, un ossement du même saint Réole. Nous avons remarqué ci-devant que ces saintes Reliques avoient été mises avec cérémonies et solennités dans ces nouveaux reliquaires en l’année mil six cens quatre-vingt six.

Moribus et vita cunctis qui mansit amandus,
Hinc abiit, sed non obiit, transivit ad esse.

« La seconde pierre ou tombe au bas du presbythère ou sanctuaire de notre église, au-dessous de la lampe, est de Guy ou Guillaume de Treveslcay, abbé d’Orbaiz, mort au mois de septembre mil trois cens cinquante deux, comme il est marqué sur cette tombe de pierre blanche, sur laquelle les parolles suivantes sont gravez : « Cy gyst messire Guy (ou Guillaume) de Trevesclay, jadis abbé d’Orbès, qui trépassa l’an de grâce m. ccc. l. ii, ou mois de septembre, priez pour l’âme de li, en disant : Requiem œternam dona ei, Domine, et lux perpetua luceat ei, cum sanctis tuis in œternum, quia pius es. » Cet abbé est représenté revêtu des habits pontificaux, mitre en tête, anneau, gants, crosse en dehors, chaussures, etc., la tête en bas, les pieds vers l’autel, selon l’ancienne coutume de l’église.

« La troisième tombe au milieu de la chapelle dite du Saint-Esprit, dans le fond de l’église, est de Pierre de Chavigny, abbé d’Orbaiz, mort le septième jour du mois d’août mil quatre cens vingt et un, comme on lit sur ladite tombe, où les parolles sui-