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avisera aux moyens de faire exhumer une statue enterrée depuis longtemps dans l’église de Morienval, statue qu’on dit représenter le roi Dagobert.

M. Mérimée propose de faire publier dans le Bulletin, si le document est inédit, une pièce transmise par M. Fériel, correspondant, qui a pour titre : Notice des monuments de peinture, sculpture et autres existant dans la ci-devant église collégiale du chapitre Saint-Laurent de Joinville. L’auteur de cette notice, qui écrivait en 1791, n’avait pas fait d’études bien approfondies sur l’histoire de l’art, puisqu’il attribue à Michel-Ange ou Girardon, indifféremment, le tombeau de Claude de Lorraine et d’Antoinette de Bourbon ; mais sa notice contient des épitaphes assez curieuses, et qu’il serait bon de conserver.

Adopté.

M. Mérimée donne lecture d’un rapport sur l’Épigraphie du moyen âge, dont les conclusions sont adoptées[1].

Une discussion, à laquelle prennent part MM. de Bastard, Mérimée, de Paulis, de Pastoret et Didron, s’engage sur la manière de relever les inscriptions.

M. de Pastoret annonce qu’un architecte anglais fait des essais pour appliquer la nouvelle substance appelée gutta-percha aux estampages d’inscriptions et de bas-reliefs.

M. Didron rappelle que le Bulletin archéologique du comité des arts a publié des instructions sur l’estampage et l’impression des inscriptions, soit avec la mine de plomb, soit avec la substance appelée vulgairement cire à giberne. On pourrait publier de nouveau ces instructions, ou du moins les signaler plus particulièrement à l’attention de MM. les correspondants qui voudraient relever les inscriptions destinées à faire partie du recueil projeté par le comité.

Correspondance.

Une demande de M. l’abbé Auber, président de la Société des antiquaires de l’Ouest, correspondant, est renvoyée à l’examen de M. de Bastard ; cette demande concerne la publication d’une histoire de la cathédrale de Poitiers. Le comité engage M. Auber à se mettre en relation avec M. Jules de Mérindol, architecte dio-

  1. Voir plus loin, p. 201, ce rapport de M. Mérimée.