Page:Bulletin du comité historique des arts et monuments, volume 1, 1849.djvu/163

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 145 —

confiés, et particulièrement dans les cathédrales, de la pose des paratonnerres et de leurs conducteurs, surveiller leur entretien, et s’éclairer de toutes les instructions spéciales sur ce sujet. Il devra, sur les terrasses et autres lieux élevés et facilement accessibles, disposer des réservoirs se remplissant par les eaux de pluie. Dans les tours, près des combles des cathédrales, des échelles, quelques seaux à incendie, des haches, crochets, éponges et autres engins de pompiers devraient être mis en réserve sous la surveillance des gardiens de ces édifices, afin qu’à la première alarme ils puissent être mis à la disposition des personnes qui viennent porter des secours.

Dans les archevêchés, évêchés et séminaires, il serait nécessaire que de semblables précautions fussent prises, et les architectes sont invités à faire des propositions particulières à cet effet.

48. Les plombiers chargés d’exécuter des réparations aux plombs des toitures, chéneaux, etc. devront être munis de fourneaux couverts, entourés d’une chemise en tôle.

L’architecte et ses agents veilleront à ce qu’il y ait toujours, pendant le travail, un seau plein d’eau à côté de chaque fourneau. Pour faire fondre le plomb ou la soudure, l’emploi du bois sera rigoureusement interdit aux plombiers, qui ne devront employer que du charbon ou la flamme du gaz.

Charpente.

49. Les charpentes de nos anciens édifices sont établies d’après un système qui n’est plus en usage aujourd’hui : dans les charpentes de comble anciennes, chaque chevron porte ferme ; aujourd’hui l’usage est d’établir des fermes de distance en distance, sur lesquelles on pose des pannes, et enfin les chevrons, la volige et le plomb, l’ardoise ou la tuile. Ces deux systèmes produisent des résultats très-différents : le premier a l’avantage de charger également les murs dans toute leur longueur, et de pouvoir se poser sur des têtes de mur d’une très-faible épaisseur ; le second reporte le poids du comble sur certains points au droit des fermes, et, à cause de la triple épaisseur de l’arbalétrier, des pannes et des chevrons, demande, pour être convenablement assis, des points d’appui larges. Il est donc nécessaire de conserver l’ancien système des charpentes de comble dans les vieux édifices élevés pour les recevoir, et de les réparer dans la même forme, le système actuel ne