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parfaitement fixée ; mais, afin de la dégorger de l’hyposulfite dont l’action se prolongerait, on la lavera à grande eau ; après quoi, on la laissera dans un grand vase rempli d’eau pendant tout un jour ou au moins cinq à six heures : on séchera ensuite entre plusieurs feuilles de papier buvard.

« Ce bain, comme celui de l’hyposulfite, peut recevoir en même temps autant d’épreuves que l’on voudra.

« Les épreuves qui ne pourraient supporter l’action de l’hyposulfite au moins pendant deux heures devront être rejetées. Ce serait une preuve qu’elles n’auraient point été exposées assez longtemps à la lumière, et elles ne seraient pas suffisamment fixées.

« Quelque compliquées que puissent paraître les préparations ci-dessus décrites, on les reconnaîtra excessivement faciles, lorsqu’on sera à l’œuvre, et, si on les compare aux préparations des plaques, on sera étonné de leur simplicité.

« L’avantage de pouvoir préparera l’avance le papier des épreuves négatives facilitera singulièrement les excursions daguerriennes, en dispensant l’amateur d’un bagage toujours fort embarrassant, et en lui économisant le temps et le travail qu’exige le polissage des plaques, qui ne peut être fait à l’avance. La facilité de ne faire venir les épreuves positives qu’au retour d’un voyage, et de les multipliera l’infini, ne contribuera pas peu au développement de cette branche de photographie, qui réclame aussi la sympathie des artistes, puisque les résultats ne sont point, comme sur le plaqué, en dehors de leur action, et qu’ils peuvent, au contraire, les modifier au gré de leur imagination.

« Ainsi la facilité d’exécution, la certitude de l’opération, l’abondante reproduction des épreuves, voilà trois éléments qui doivent, dans un temps prochain, faire prendre à cette branche de photographie une place importante dans l’industrie ; car, si elle est appelée à donner à l’homme du monde des souvenirs vivants de ses pérégrinations, des images fidèles des objets de ses affections, elle procurera aux savants des dessins exacts de mécanique, d’anatomie, d’histoire naturelle ; aux historiens, aux archéologues, aux artistes enfin, des vues pittoresques, des études d’ensemble et de détail, des grandes œuvres de l’art antique et du moyen âge, dont les rares dessins ne sont le partage que du petit nombre. »


Quoique les procédés de M. Blanquart nous paraissent être ce