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Treizième Année. — N° 194.
Aout 1913.
L’Asie Française
BULLETIN MENSUEL
DU
COMITÉ DE L’ASIE FRANÇAISE
Publié sous la direction de M. Robert de Caix de Saint-Aymour
avec la collaboration de MM. Jean-Louis Deloncle ; Henri de Peyerimhoft de Fontenelle ; Charles Mourey
E. Payen ; Paul Labbé ; M. Sauvé ; J.-H. Franklin, etc.
Adresser toutes les communications relatives à la rédaction au Bulletin du Comité de l’Asie Française
Paris, 19-21, rue Cassette, — Téléph. 732.84. Adresse télégr. : COMASIE PARIS.

SOMMAIRE


Nominations officielles
 367
Bibliographie
 368

LES CHEMINS DE FER D’ASIE MINEURE


Les journaux ont commencé à publier, le 26 août, des informations annonçant la conclusion imminente d’un accord franco-allemand relatif au chemin de fer de Bagdad et à d’autres voies ferrées de l’Asie turque. La nouvelle était vraie quoique insuffisante ainsi présentée. Si un accord franco-allemand intervient c’est qu’il est nécessaire pour permettre la réalisation complète de l’accord franco-turc, que Djavid bey est venu négocier à Paris. Nous avons montré comment la Turquie veut obtenir des puissances la prolongation de la surtaxe douanière de 4 % accordée pour « financer » les réformes macédoniennes ; comment elle veut même porter cette surtaxe à 7 %. Nous avons dit quelles demandes présentait la France comme contre-partie à cette élévation de droits nécessaire pour assurer à la Turquie de nouvelles ressources financières. Nos conditions seraient sur le point d’être acceptées : la Sublime Porte serait près d’accorder ce qui a été demandé par nos chemins de fer syriens et de concéder à des Français un vaste réseau ferré à construire en Arménie. Mais les limites de ce dernier exigeaient une entente avec les chemins de fer d’Anatolie qui avaient des droits ou des prétentions sur une partie des lignes projetées en Asie-Mineure. De là la nécessité d’un accord franco-allemand comme corollaire de l’accord franco-turc et les relations intimes qu ne pouvaient manquer de s’établir entre les deux tractations.

Des dépêches publiées par le Times et l’Écho de Paris permettent de se rendre compte des