SOMMAIRE
LES CHEMINS DE FER D’ASIE MINEURE
Les journaux ont commencé à publier, le 26 août, des informations annonçant la conclusion imminente d’un accord franco-allemand relatif au chemin de fer de Bagdad et à d’autres voies ferrées de l’Asie turque. La nouvelle était vraie quoique insuffisante ainsi présentée. Si un accord franco-allemand intervient c’est qu’il est nécessaire pour permettre la réalisation complète de l’accord franco-turc, que Djavid bey est venu négocier à Paris. Nous avons montré comment la Turquie veut obtenir des puissances la prolongation de la surtaxe douanière de 4 % accordée pour « financer » les réformes macédoniennes ; comment elle veut même porter cette surtaxe à 7 %. Nous avons dit quelles demandes présentait la France comme contre-partie à cette élévation de droits nécessaire pour assurer à la Turquie de nouvelles ressources financières. Nos conditions seraient sur le point d’être acceptées : la Sublime Porte serait près d’accorder ce qui a été demandé par nos chemins de fer syriens et de concéder à des Français un vaste réseau ferré à construire en Arménie. Mais les limites de ce dernier exigeaient une entente avec les chemins de fer d’Anatolie qui avaient des droits ou des prétentions sur une partie des lignes projetées en Asie-Mineure. De là la nécessité d’un accord franco-allemand comme corollaire de l’accord franco-turc et les relations intimes qu ne pouvaient manquer de s’établir entre les deux tractations.
Des dépêches publiées par le Times et l’Écho de Paris permettent de se rendre compte des