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et la sortie de sources thermales. La formation du gypse parait due à ces actions ignées. Les puys de Coran et de Saint-Romain offrent le type de cet étage du terrain tertiaire.

« b. L’étage intermédiaire que compose le calcaire marneux qu’on pourrait appeler calcaire de la Limagne, à cause de sa manière d’être toute spéciale. Ce calcaire forme une masse presque homogène, se divise en fragmens sphéroïdaux, et se fait remarquer par la rareté des empreintes des coquilles fossiles. On peut citer comme des bons exemples de cette formation, les calcaires des Côtes et de Chanturgues, près Clermont.

« c. L’étage supérieur, caractérisé par l’indusia tubulosa, le cypris faba, et par la présence de petites paludines. Dans un autre mémoire lu à la Société de Clermont, le 4 juillet 1825, par suite de recherches faites de concert avec M. de Montlosier, M. Peghoux avait séparé cette formation de celles qui lui sont antérieures, et avait donné une idée de l’étendue des points qu’elle occupe, depuis les environs de Saint-Amant-Tallende, où elle commence à se montrer en bancs continus, jusqu’aux environs de Vichy, où elle prend une grande puissance et peut être étudiée avec un grand intérêt. Le travail que renfermait cette étude des grès supérieurs de la Limagne et des calcaires à friganes, avait été fait a l’occasion d’un gite d’ossemens fossiles (celui de Marcoris, près Volvic) qui fut alors pour la première fois signalé à l’attention des naturalistes. »

M. le docteur Peghoux pense, comme M. Alexandre Brongniart, que les arkoses se trouvant en certains lieux en masses irrégulières, pourraient bien se rapporter aux terrains secondaires.

M. l’abbé Croizet répond que sur les bords du grand bassin on les trouve quelquefois en grosses masses ; mais qu’au milieu de ces dépôts en apparence irréguliers, et en certains endroits, à Coudes, par exemple, de minces couches très régulières, horizontales, et ces arkoses alternent en d’autres lieux avec des bancs de calcaire inférieur ; un membre en infère que les arkoses inférieures peuvent se rapporter aux terrains secondaires, et que les supérieures sont de l’âge des dépôts tertiaires. M. l’abbé Croizet observe qu’il l’avait dit dans son Mémoire ; seulement il les avait rapportés tous aux terrains tertiaires, comme MM. Lyell et Murchison, à cause de la concordance et de l’alternance des couches, et de l’impossibilité de les séparer géologiquement.

M. Constant Prévost demande si des indications de mouvemens subite et désordonnés correspondent aux diverses