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points où l’on peut observer des lambeaux du terrain d’arkose, confirment cette disposition générale.

« Au-dessus de Chamalières, les arkoses, sous la forme de grès bitumineux, sont fortement redressées vers les pentes granitiques, au point que, pour se rendre vers ce dernier terrain on est obligé de marcher successivement sur les tranches de leurs couches ; et que si on prolongeait par la pensée les lignes des strates horizontaux tertiaires situés près de Clermont, on les verrait rencontrer sous des angles divers les plans d’inclinaison de ces mêmes couches d’arkoses.

« À l’est de la Limagne, les arkoses se relèvent en sens opposés vers les roches primitives qui forment les premiers gradins de la chaîne du Forez.

« Au N.-O. de Durtol, dans le voisinage de Clermont, un lambeau de terrain d’arkose gît isolé sur le bord du bassin, et n’a aucun rapport avec les calcaires des Côtes qui sont placés en face.

« À Saint-Myon, une source minérale vient à jour dans une déchirure des grès secondaires, dont les bancs reposent sans concordance de hauteur et de position, sur le granite qui forme les deux côtés du vallon.

« Il serait facile de multiplier les exemples.

« Les couches tertiaires se comportent d’une manière toute différente. À l’exception des dérangemens très restreints effectués par les points d’éruption basaltique, ou par des affaissemens accidentels, ces couches montrent un ensemble régulier et une généralité de stratification horizontale qui ne dévie jamais même du voisinage des bords du bassin.

« À Gergovia, où les membres de la Société géologique ont vu les perturbations que l’éruption basaltique a fait éprouver aux couches calcaires, ils se sont également assurés qu’à quelques pas de ces points, où tout semble en confusion, le terrain tertiaire reprend de suite son assiette régulière et horizontale. »

Relativement aux divers étages du terrain tertiaires.

« Les arkoses étant séparées de ce terrain, il doit encore être divisé naturellement en trois étages :

« a. L’inférieur, caractérisé par la présence du gypse et de quelques couches de silex ; par des lymnées et des planorbes, plus abondantes dans ces couches que dans celles qui se sont formées postérieurement ; et, en outre, par un état d’altération des couches qui semblent avoir été fréquemment traversées par des émanations minérales, en rapport avec des épanchemens plutoniques