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M. Lecoq fait observer qu’aucun volcan moderne n’existant près des coulées du Mont-Dore, il ne peut pas y avoir de lave dans cette localité ; mais qu’à une certaine distance des volcans se sont fait jour, et il cite les longues coulées du Tartaret, de Mont-Chalme et du Mont-Sineyre, dont les laves ont coulé dans deux vallées creusées antérieurement au soulèvement général du Mont-Dore.

M. de Montlosier observe que le Mémoire de M. Lecoq, tout en renfermant des faits très intéressans, laisse entrevoir qu’il a été conçu dans un esprit de système, et que, selon lui, on devrait faire une plus grande part à l’action des eaux, et aux érosions dans les phénomènes que présente le Mont-Dore.

M. Croizet fit ensuite un Mémoire sur les débris fossiles de l’Auvergne, dont voici l’analyse[1].

« Après avoir parlé des lumières que répand sur la géologie la connaissance des débris végétaux et animaux que recèlent les différentes couches de la surface du globe, l’auteur du mémoire présente successivement les diverses époques géognostiques, les différentes formations de chaque époque, et il donne une idée des dépouilles fossiles de l’un et l’autre règnes, enfouies dans les terrains de l’Auvergne.

« Les terrains de la première époque, de l’époque actuelle, qui sont la terre végétale, les éboulemens, les attérissemens, des alluvions modernes, des tourbes et des tufs calcaires ou travertin qui se forment encore, ne présentent en général que des restes organisés, analogues aux plantes et aux animaux qui existent aujourd’hui sur la terre ; cependant il est incontestable que certaines espèces ont disparu depuis la présence de l’homme dans les contrées méridionales de la France comme ailleurs.

« M. l’abbé Croizet entre ici dans des détails propres à jeter du jour sur la formation des cavernes, et les moyens divers par lesquels ont pu s’y introduire les fossiles qu’on y trouve, et il conclut ainsi : « L’examen approfondi des diverses localités et des diverses circonstances qu’elles présentent, conduira les géologues à la vérité, mais ce sera alors que, réunissant toutes les

  1. Cette analyse a été donnée par l’auteur.