Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


« Ce Mémoire est la partie topographique et géologique d’un ouvrage inédit sur le Mont-Dore : l’auteur s’occupe d’abord de l’élévation des montagnes, et de la direction des vallées, de leurs formes, des cours d’eau qui les ont agrandies. Il remarque surtout leur divergence, en prenant le pic de Sancy pour centre, et leur profondeur, ainsi que leur élargissement, plus considérable à leur naissance qu’à une certaine distance.

« Après cet examen, il décrit la constitution géognostique du Mont-Dore ; il parle d’abord des trachytes, dont il distingue deux sortes ; les trachytes en couches, et ceux qui forment des filons. Il place dans ces derniers celui du pic de Sancy ; ceux qui sont en couches se présentent fréquemment avec des divisions prismatiques.

« Les conglomérats alternent avec les trachytes, et sont par conséquent aussi anciens. Ils ont été percés en plusieurs points par des filons de trachytes. Ils paraissent souvent formés de débris amoncelés, sans que l’eau ait pris part à leur formation. D’autres fois, au contraire, la présence de lignites et de trass en couches régulières témoignent de la présence de ce liquide dans des bassins circonscrits.

« Les phonolites constituent de vastes plateaux encore peu connus, et que l’on a confondus avec les trachytes ; ils semblent avoir été percés par les basaltes.

« Ceux-ci occupent au Mont-Dore un plus petit espace que les trachytes, et semblent relégués sur les pointes extérieures. Ils reposent en général sur les conglomérats trachytiques.

« Les volcans modernes sont tous à une certaine distance du centre du Mont-Dore ; on les rencontre principalement au nord et au sud ; on retrouve aussi en différens lieux de petites pointes d’éruption moderne, qui sont caractérisées par la présence des scories et par l’altération des trachytes.

« Quelques produits sont postérieurs à ceux-ci : ce sont les dépôts des eaux minérales, les tourbes et les attérissemens. »

Dans cette partie du Mémoire, l’auteur donne une foule de détails sur les localités qu’il est impossible de reproduire, et qui prouvent qu’il a souvent parcouru les lieux qu’il décrit.

« La seconde partie est consacrée à la théorie du Mont-Dore : l’auteur y recherche la vérité en s’appuyant, autant que possible, sur des faits. Il ne conçoit pas que l’on puisse se faire une idée nette du Mont-Dore, sans y reconnaître plusieurs soulèvemens postérieurs à sa formation.

« Cette seconde partie est divisée en plusieurs périodes de formation : la première est celle des trachytes et de leurs conglomérats.