Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/6

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tout-à-fait secondaire, nous avaient d’abord engagés à former une division palœontologique ; nous l’avons supprimé par les motifs suivans : les êtres anciens peuvent être envisagés sous deux points de vue, ou dans leur rapport avec les couches terrestres qui les renferment, abstraction faite de la place qu’ils occupent dans la chaîne des êtres, c’est alors de la géognosie, ou dans leur rapport avec la création actuelle et les changemens survenus dans le monde organique ; c’est l’histoire de la vie sur le globe, c’est pour nous la palœontologie. Cette science du plus haut intérêt philosophique embrasse la zoologie et la botanique comparées, elle s’appuie, en outre, sur la géognosie, mais ne peut lui appartenir. Les changemens survenus dans le monde organique, et ceux que la géognosie nous révèle dans le monde inorganique, forment deux ordres de faits parallèles qui, s’éclairant mutuellement, n’en doivent pas rester moins distincts. La palœontologie ainsi conçue, nous devions nous efforcer de faire rentrer d’une manière aussi naturelle que possible dans le cadre géognostique les mémoires dont nous avions à vous rendre compte, quoique un petit nombre appartînt réellement à la palœontologie.

Les phénomènes de l’époque actuelle n’ont donné lieu à aucun ouvrage spécial dans le cours de ces deux années ; mais de nombreuses observations consignées dans les mémoires de géographie géognostique montrent que nous n’avons pas cessé de sentir l’importance théorique de la marche analytique ou du connu à l’inconnu, sans cependant vouloir, à l’exemple d’un ingénieux auteur de l’Angleterre, demander a ceux des phénomènes de notre époque qu’il nous est donné de connaître, plus qu’ils ne peuvent nous apprendre.

Nous réunissons dans un premier article, sous le titre de Phénomènes épigéiques, dix mémoires et un grand nombre de communications relatives aux phénomènes qui se sont passés sur la surface émergée de nos continens.

Quinze mémoires, un grand nombre de lettres et de communications écrites ou verbales, appartiennent à la division des terrains tertiaires.

Indépendamment des mémoires étendus relatifs au terrain secondaire qui se trouvent dans les descriptions du Liban, de la Barbarie et de la Morée, vous avez reçu dix notices ou mémoires et plusieurs communications sur des localités ou des fossiles de cette époque.

Les terrains primordiaux (intermédiaire et primitif) ont été