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d’Halloy, d’abord sur l’âge de la formation lacustre, que M. Desnoyers regarde comme plus récente.

M. Desnoyers proteste contre les conséquences qu’on pourrait tirer relativement à l’âge des faluns de la Loire de l’opinion de M. Dujardin sur l’âge du terrain d’eau douce de ce bassin ; il rappelle qu’en rapportant ce dernier terrain recouvert par les faluns à la formation la plus récente de la Seine, il s’est lui-même plutôt appuyé sur les relations générales de gisement que sur les caractères minéralogiques et même géologiques. La fréquence, dans ce terrain, du silex molaire, la présence des hélices, des gyrogonites, et, aux environs d’Orléans, des débris de plusieurs espèces de mammifères étrangères à la formation d’eau douce moyenne, tendent confirmer ce rapprochement, basé surtout sur la disposition géographique. En effet, le terrain lacustre se continue par lambeaux très rapprochés sur les deux rives de la Loire, depuis l’Anjou jusqu’aux plateaux de la partie méridionale du bassin parisien, à travers la Touraine, le Blaisois, la Sologne, la Beauce et l’Orléanais, recouvert çà et la par le falun ou par les alluvions. Plus on avance vers la Seine, plus on voit la liaison intime de ce grand dépôt lacustre de la Loire avec le terrain d’eau douce parisien le plus récent, qui lui-même recouvre la dernière formation marine de la Seine à Étampes, et dans plusieurs autres vallons voisins. Si l’absence, dans le centre du bassin de la Loire, de tout autre terrain parisien que des dépôts d’eau douce porte à considérer avec raison l’ensemble de ce terrain lacustre comme représentant plusieurs étages du bassin de la Seine, on doit aussi remarquer qu’il y a une telle continuité entre les couches lacustres de la Loire, qu’il est difficile de supposer entre elles une interruption assez longue pour permettre l’interposition des faluns. Ceux ci, au contraire, ont succédé à l’ensemble du groupe lacustre, et ne sont recouverts par aucun dépôt qu’on puisse considérer comme l’équivalent du terrain d’eau douce supérieur. Toutefois, la superposition directe des faluns à un terrain d’eau douce, qui par plusieurs motifs semble se rapporter au dépôt le plus récent : du bassin parisien, n’est pas, selon M. Desnoyers, l’argument le plus fort en faveur de l’âge récent des faluns ; cette superposition