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et à juste raison : mais au lieu de donner, comme on l’a fait jusqu’à présent, le nom de calc. à Pagures à la roche qui renferme ces débris, il convient de lui imposer la dénomination de Calc. à Portunes.

Une remarque non moins intéressante à faire, c’est que la réunion de ces fossiles en si grande abondance dans un même point, se reproduit encore aussi considérable dans la nature vivante pour les animaux analogues : sur les côtes de l’océan de France, le Portune étrille (Cancer puber de Linné), qui sert de nourriture aux habitans pauvres, se trouve également en quantité remarquable.

Les animaux de cette espèce se rassemblent en foule au commencement d’avril, dans quelques criques tranquilles, abritées du vent du nord, où les femelles déposent, en mai, dans la fange des rivages, leurs œufs au nombre de 200 mille au moins pour chacune d’elles.

M. La Joye communique encore la portion inférieure fossile de la mâchoire d’un Éléphant provenant des terrains les plus modernes des bords du Rhin, à Manheim.

Ce fragment est remarquable par sa conservation, et parce qu’il fait connaître une espèce nouvelle d’Éléphant d’une taille qui ne surpassait pas celle de nos taureaux domestiques.

L’animal était adulte ; car, dans cette mâchoire, on voit qu’il existe déjà une dent de remplacement.

M. La Joye a donné ce fossile au muséum de Paris : M. de Blainville se propose d’en faire une description détaillée.

M. La Joye met en outre sous les yeux de la Société un corps organisé fossile qu’il a trouvé dans les falunières d’Assy. Ces faluns dépendent de la portion supérieure du calc. grossier, et offrent de nombreuses ressemblances avec les terrains de Valmondois.

Il croit que ce débris de corps organisé est une bélemnite d’espèce nouvelle, qui s’éloignerait par sa forme et ses deux sillons bilatéraux des bélemnites connues jusqu’à ce jour, et qui serait particulière au calcaire grossier.

Il invoque le témoignage de M. Deshayes, qui répond avoir été d’abord de cet avis, mais que des recherches ultérieures