Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/488

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

potamographique du Cabe, il y a un dépôt horizontal de marne bigarrée qui ressemble beaucoup au Keuper et passe supérieurement à une masse sableuse rosâtre ou verdâtre ; ce n’est en partie qu’une arkose marneuse désagrégée, et en partie une marne argileuse verte qui est recouverte d’alluvions anciennes. La partie supérieure de ce dépôt se retrouve dans beaucoup d’autres points de la Galice, soit sous les alluvions anciennes, sont non recouvertes.

Dans la vallée de Sarria ces roches sont plus calcaires et forment surtout une marne calcaire blanche. Je n’ai jamais pu y découvrir quelque apparence de fossiles. Minéralogiquement la partie inférieure ressemblerait aux roches du Keuper, et la portion supérieure se rapprocherait de l’aspect du sable vert ; mais je pense que c’est un dépôt tertiaire qui aurait peut-être quelque rapport avec certaines masses tertiaires du pied septentrional des Pyrénées orientales.

En outre, il y a en Galice des sables et des argiles tertiaires avec des amas considérables de lignite, mais on n’y a pas découvert de gypse.

Les alluvions anciennes abondent dans les vallées et les plaines, et dans la partie orientale du pays ou elles viennent en contact avec le sol intermédiaire ; les Romains y ont eu des lavages d’or. Dans les alluvions, il est remarquable de trouver de si nombreuses plages sableuses alternant avec des côtes très escarpées, et, sur quelques fleuves peu loin de la mer et soumis aux marées, des dépôts énormes de limon.

Le mouvement du grand courant de l’Atlantique et du golfe de Biscaye doit être en rapport avec la production de ce dépôt. Il y a des alluvions aurifères très riches sur le Sil. Dans le sol de transition il existe des bancs étendus et puissans de fer hydraté, ainsi que quelques filons de galène argentifère. Le terrain primaire et surtout le gneiss micacé et le granite sont caractérisés par de riches filons, et de petits filons d’étain oxidé massif.

M. Zeune, de Berlin, écrit qu’on fore dans cette ville un puits artésien qui a déjà 180 pieds de profondeur, et dans lequel on met des tubes de fer de 6 pouces de diamètre. Depuis le 169e pied, on a rencontré de l’argile noire semblable à celle des lignites tertiaires. On n’a pas encore trouvé d’eau, quoiqu’on soit à 80 pieds au-dessous du niveau de la mer.

À Dresde on fore aussi un puits qui était arrivé, le 24 mai,