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M. Dufrénoy commence la lecture d’un Mémoire sur les terrains tertiaires du bassin du midi de la France, dans lequel il se propose de prouver, par des raisons tirées de la superposition des couches, que les trois étages reconnus dans le sol tertiaire par M. Deshayes, à l’aide de la comparaison des fossiles, existent réellement dans plusieurs des localités qu’il a explorées.

Cette lecture donne lieu à quelques observations.

M. Boué demande si M. Dufrénoy rapporte au calcaire grossier parisien le calcaire de Lormon, près de Bordeaux. M. Dufrénoy pense qu’il n’y a pas de calcaire grossier à Lormon, mais que la molasse coquillière y est superposée au calcaire d’eau douce.

M. Constant Prévost (après avoir cédé le fauteuil à N. Michelin) fait observer qu’il n’est peut-être pas rigoureusement exact de dire, ainsi que M. Dufrénoy vient de l’avancer, que jusqu’en 1828 tous les géologues avaient identifié les terrains tertiaires du Midi avec ceux du bassin parisien, et que personne n’avait admis jusqu’alors de formations marines plus récentes que celles des environs de Paris ; il rappelle que, dans son Mémoire sur la géologie des environs de Vienne en Autriche, publié en 1821, après avoir fait ressortir les caractères généraux communs aux dépôts tertiaires viennois, à ceux des collines sub-apennines, et à plusieurs des côtes méditerranéennes et du midi de la France, il a été porté à regarder l’ensemble de ces dépôts, comme plus récens que le calcaire grossier de Paris, et qu’il ne l’avait cependant pas alors rapproché avec certitude de la formation des grès marins, supérieurs au gypse à ossemens, puisqu’il s’était borné à dire que, s’il fallait absolument rapporter ces dépôts à l’une des deux grandes formations marines des terrains parisiens, ce serait de préférence à la dernière.

Dans un second Mémoire, lu à la Société Philomatique, et dont l’extrait a été inséré dans son Bulletin (mai et juin 1825), il a émis une opinion beaucoup plus positive, en annonçant que dans les bassins du Midi on devait trouver des dépôts marins, formés après que le bassin de la Seine