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M. de Beaumont pense qu’elle est même exceptionnelle, et que, si l’on réunissait tous les fossiles des autres localités, la majorité numérique des fossiles appartiendrait à des espèces différentes de celles du terrain parisien. Ainsi, la question ne peut se résoudre par cette localité là seule, qui est la même que celles du Collet et des Basses-Alpes, et s’étend, d’après M. Pareto, jusqu’à Gênes ; c’est la même chose que les Diablerets, que M. Brongniart regarde comme du calcaire grossier ; c’est encore la même chose que la mine de houille d’Entrevernes, et que les terrains décrits par M. Studer dans les cantons de Vaud et de Fribourg ; ce qui ne veut pas dire que tout cela soit la même couche, mais seulement la même formation.

M. Deshayes pense qu’en assimilant le dépôt coquillier des environs de Gap à celui de Gosau, c’est commettre une grave erreur ; car il n’y a pas à Gosau une seule espèce des environs de Paris, pas même du terrain tertiaire ; et, en effet, il a examiné attentivement la première collection rapportée de Gosau par MM. Sedgwick et Murchison, où il a pu reconnaître un grand nombre d’espèces, et qu’aucune n’a son analogue dans les terrains tertiaires ; il pense donc que la question est résolue quant à cette localité.

Relativement aux nummulites, M. Deshayes observe que lorsqu’on les lui fit voir pour la première fois, il les compara avec celles du calcaire grossier proprement dit, et il les trouva d’espèces différentes, ce qui est incontestable ; mais que depuis il compara les deux espèces de Gap avec celles qui sont si abondantes dans les sables du Soissonnais, et qu’il trouva une identité parfaite entre les individus des deux localités. Quant aux polypiers, ajoute M. Deshayes, parmi les espèces citées comme nouvelles, quelques unes ont leurs analogues dans le calcaire grossier de Valogne ; et il faut toujours se souvenir que ces animaux ont une distribution un peu différente de celle des mollusques, qu’ils sont plus circonscrits dans les localités, et que, dans chacune d’elles, on trouve un certain nombre d’espèces, quoique toutes ces localités soient du même âge géologique.

M. Deshayes croit que les polypiers dont il est question