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pénétrées, fait si constant dans le voisinage des roches d’une origine ignée évidente ; ni de la disposition de la corgneule en recouvrement sur le gypse rose, les marnes jaunes, et le calcaire vert. Cette roche n’a pu être mise dans cette position que par le soulèvement de la masse gypseuse, qui l’a entraînée et poussée devant elle en s’élevant.

Ainsi, la formation et la disposition conique des amas gypseux indiqués par M. Pareto entre Castellane et Senez, et de celui de la Bastide Bassac près Digne, paraissent être le résultat de deux phénomènes successifs.

Lors du premier, le lias aurait éprouvé une grande dislocation dirigée du S. au N., qui a ouvert la vallée de la Bléonne, et ses couches inférieures, plus ou moins soumises à l’action ignée, seraient passées à l’état gypseux.

Lors du second, une nouvelle force soulevante se manifestant sur la ligne de dislocation préexistante, est venue projeter à l’extérieur les gypses produits et les couches de lias qui les environnaient.

M. de Bonnard fait observer à M. Bertrand Geslin, que, dans l’est de la France, il n’a jamais vu le gypse qu’au-dessous du lias, caractérisé par la gryphée arquée.

M. Dufrénoy lui répond, que dans le système des Cevennes il se trouve au-dessus et enclavé dans le lias.

M. Boué achève ensuite la lecture de son compte-rendu des progrès de la géologie.

La séance est levée à 10 heures et demie.


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Séance du 21 avril 1834.


présidence de m. constant prévost.

M. Virlet tient la plume comme secrétaire.

Après la lecture et l’adoption de la dernière séance, le président proclame membre de la Société :

M. Gras, ingénieur des mines à Grenoble, présenté par MM. Dufrénoy et Élie de Beaumont.