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à la Capelle, et dans lequel cette route est encaissée. Là ils sont mêlés à la couche supérieure de craie, qui est très divisée, et a été détrempée par les eaux diluviennes.

On rencontre encore des galets mêlés au diluvium, entre le village de Villers-Tournelle et le bois qui occupe une partie du mont Soufflard.

Enfin des galets, mais très peu nombreux, mêlés dans le diluvium avec des silex en très grande quantité, se voient entre Saigneville et Saint-Valery, auprès de la route départementale.

L’existence de galets en cet endroit, bien loin de détruire mon hypothèse, vient au contraire l’appuyer, car récemment M. Ravin a découvert à Saint-Valery des terrains tertiaires, qui, s’ils ne renferment pas de galets (ce que j’ignore) doivent peut-être l’absence de ceux-ci à l’enlèvement par les eaux diluviennes de la couche qui les contenait.

En résumé, la contrée dont je viens d’essayer la description présente au-dessus de la craie quelques restes bien distincts de terrains tertiaires, une grande étendue de terrain plus récent, mais que je suis disposé à ranger dans le même groupe, et enfin dans les autres endroits un diluvium d’une épaisseur variable et composé d’un mélange de sable, d’argile, de silex et de petits morceaux de carbonate de chaux.

On lit la notice suivante de M. Farines, sur un gisement de lignite, nouvellement découvert à Paziols (Aude).

À 500 mètres environ, et à l’ouest de la commune de Paziols sur la rive du Verdouble, au lieu appelé la rive de la Prade, l’eau a opéré un éboulement qui a mis à découvert des lignites de la plus grande beauté. Le terrain dans lequel gît ce combustible est une formation d’attérissement de nature marneuse, calcaréo-argileuse et sableuse, généralement bleuâtre, dans certains endroits jaune, rouge, noirâtre. Ces diverses couleurs sont dues à la présence du fer à différens degrés d’oxydation ; la marne argileuse est en assises d’environ deux mètres de puissance, alternant avec du grès gris-bleuâtre. Cette marne est d’une saveur styptique, efflorescente, pénétrée de fer pyriteux ; c’est sur la couche de grès que le sulfure de fer domine ; le toit est formé par une alluvion caillouteuse, peu épaisse, recouverte d’un dépôt de calcaire tubulaire, friable, d’un blanc jaunâtre, très léger, sur lequel repose une seconde assise alluviale, avec galets d’un volume plus considérable que ceux de la couche inférieure. Ce dépôt de