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et d’après les rapports qui se sont établis entre elle et les autres branches de la science. Toutes les parties de l’histoire naturelle et de la physique sont appelées à concourir à son développement en aidant à expliquer les recherches des géologues et à tirer des conséquences de leurs découvertes.

« L’attention de nos savans vient d’être grandement excitée par la découverte récente qui a eu lieu dans le voisinage d’Édimbourg.

« On a trouvé une couche de calcaire (Limestone) de 29 pieds d’épaisseur, plus basse de plusieurs aunes que le mountain limestone ; elle est maintenant ouverte comme une carrière et se montre si riche en végétaux d’eau douce, qu’on peut à peine trouver une livre de ce calcaire qui n’en porte quelque empreinte, et on n’en trouverait pas une once qui ne renfermât des centaines de petits coquillages ; on a recueilli des empreintes de poisson, paraissant être de la même famille que les Cyprinus d’eau douce, ainsi qu’une immense variété de coprolithes, dont quelques unes contiennent des écailles de grands animaux non altérées par la digestion, une multitude d’écailles très variées, d’un poli et d’un lustre admirable, enfin des restes qui paraissent être les épiphises des vertèbres d’un grand saurien, et une dent, qui est dans un état de conservation si parfaite, que je vous en envoie le dessin, qui vous en donnera une idée exacte ; malheureusement elle est tellement enchâssée, que sa structure vers sa racine ne peut être bien appréciée. Nous avons l’espoir d’en trouver d’autres, mais si nous n’étions pas assez heureux pour cela, nous ferons quelques tentatives pour la dégager, de manière à tâcher de reconnaître i quel animal elle a appartenu.

« Non loin de cette localité à Craiglieth, nous avons encore une autre particularité géologique qui vient d’être mise au jour.

« Dans une carrière de grès (Sandstone), on a découvert un très gros arbre de la famille des conifères, dans une position presque verticale. La portion déjà mise à nu, est à peu près de 15 pieds de haut, et a 3 pieds de diamètre dans sa partie supérieure ; il n’est pas aplati comme ceux trouvés anciennement dans les mêmes couches, mais il est en apparence aussi rond que s’il était vivant. Sa structure intérieure est vue et appréciée très distinctement en le sciant en tranches minces et transversales. Je mentionne ces circonstances dans l’espérance qu’elles pourront être un nouvel attrait pour engager quelques uns de vos savans a visiter Édimbourg au mois de septembre prochain, quand le congrès scientifique s’y assemblera ; je tacherai de conserver le grand