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M. de la Marmora annonce qu’il prépare une collection de roches, des îles Baléares, pour l’adresser prochainement à la Société.

M. Virlet communique deux Notes qu’il a extraites des journaux quotidiens,

La première est relative au tremblement de terre qui, le 18 janvier, a détruit la ville d’Arica, au Pérou. Le fameux morne connu sous le nom de Withe Bluff, qui se trouvait à l’entrée du port de cette ville, à 200 pieds d’élévation du niveau des terres, est descendu presqu’à la surface de l’Océan ; deux petites îles, à peu de distance de la côte, ont été englouties. Le premier choc s’est fait sentir vers dix heures et demie du soir, et a été suivi par trois autres, qui se sont succédé à des intervalles de deux, trois et cinq minutes ; la mer s’est élevée à plus de trente pieds au-dessus de son niveau ordinaire. La seconde est celle-ci :

On écrit du fort Opus, en Dalmatie : « Hier (4 janvier), entre sept et huit heures du soir, nous avons ressenti trois grandes secousses de tremblement de terre, dont la première a été la plus violente. » (Débats, du 4 février 1834.)

M. Virlet fait observer, à ce sujet, que le fort Opus est situé vers l’embouchure de la Narenta, contrée très souvent tourmentée par les tremblemens de terre ; et l’on se souvient encore que l’ile de Méléda, située à peu de distance en face, est devenue célèbre par les convulsions extraordinaires dont elle a été agitée depuis le mois de mars 1822 jusqu’en 1825. On y entendait continuellement des détonations qui ressemblaient à des décharges d’artillerie, et étaient accompagnées quelquefois de légers tremblemens de terre. Ces phénomènes, sujets de tant de rapports contradictoires, piquèrent assez l’attention publique pour que le gouvernement autrichien y envoyât, en septembre 1824, une commission chargée de constater l’effet et la cause de ces détonations. C’est à cette expédition, composée de MM. Riepl et Partsch, que nous devons l’ouvrage que ce dernier savant publia, en 1826 sur