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1202), si ce n’est par lui-même[1], du moins sous ses yeux et d’après son plan. En parlant des merveilles de l’Islande, l’auteur émet ses vues théoriques sur les volcans ; et son raisonnement est vraiment bien curieux à lire, surtout en cette langue ancienne, dite norrona, que parlent à peu près encore les Islandais. Ces expressions, relativement à son hypothèse, sont un modèle de modestie : « Cæterum hæc licet certa venditare non ausim, interim eo fine sunt allata, ut probabilibus conjecturais, seu viam aperiant ; nam observamus, » etc. (Version de M. Einerson, p. 149 de l’édition in-4o. Soroë, 1768). Voici encore une citation de cet ouvrage : « Admirationem quoque meretur, quod de loco quodam palustri, Birkedals-myre dicto, in districtu Mœrensi (dans la partie occidentale de la Norwège) observaturi ligna enim ubi immissa sunt huic paludi, et per triennum ibidem jacuerunt, naturam illico suam exuunt, ioque petram convertuntur ; unde si flammis injiciantur, ignita et lapidum calefactorum impar apparent, quamvis antè, quemadmodum commune lignum, igne consumi possent. Lapides istos complures et vidimus et manibus tenuimus, quorum dimidia pars, ut pote paludi non immersa, lignum, dimidia vero, quæ submersa fuit, lapidem referebat. Accedit, quod palustris iste locus in fæcundo arboreto situs sit, et arbores succrescentes nihil detrimenti capiant, sed ubi excisæ fuerint et arefactæ, mox injectæ paludi, lapidis induere naturam, exuta lignea, cœperunt. » (Loc. cit., p. 84-85). Jusqu’à présent, il n’existe pas d’observations plus récentes sur ce fait intéressant.

2° Escholt, curé d’Aggerhuus (en 1666). ─ Geologia Norvegica (Underwusning om ut Jordskjolm i Norge d. 24 april 1657, samt physisk og theologisk. Betankning om Jordskjolms Aarsager og Betydning. Christiania, 1657, in-4o.) — Geologia Norvegica, c’est-à-dire, Relation d’un tremblement de terre en Norvège, le 24 avril 1567, avec des réflexions physiques et théologiques sur les causes et indices des tremblemens de terre.

  1. Comme preuve que les grands seigneurs du Nord, dans ses siècles que, d’ordinaire, on présume avoir été si barbares, se sont occupés des sciences naturelles, on peut citer le Jare (Earl comte) Knud Hakonson (1261), duquel on lit dans la Sturlunga-Saga (écrit a la fin du XIIIe siècle) : Eingivar sa madr i Noregi, er sva kunni skynia steina natturo sem hann : Il ne fut personne en Norwége qui mieux que lui connaissait la nature des minéraux.