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des opinions de l’auteur, sa Notice sur les puits artésiens du Midi, insérée dans les Mémoires de la Société royale de Lille, pour 1829-1830.

Au sujet de ce Mémoire, M. Underwood fait connaître à la Société que M. Héricart de Thury a lu le même jour, à l’Institut, une note, que nous reproduisons ici, sur les résultats obtenus à Tours, par M. de Gouzée, ingénieur civil.

« Le nouveau puits pratiqué sous la direction de cet habile ingénieur donne 1,500,000 litres d’eau par vingt-quatre heures ; l’ascension de l’eau est de 27 mètres au-dessus du niveau de la Loire, et de 4 à 5 mètres au-dessus du niveau du sol. Il y a trois ans, la ville de Tours n’avait que des fontaines, qui souvent étaient à sec dans l’été ; maintenant ses quatre puits forés lui donnent un volume d’eau tel ; que chaque habitant en à 149 litres à dépenser par jour. La quantité d’eau fournie par les puits a été en augmentant dans un rapport très rapide, le premier ayant donné 50,000 litres d’eau par vingt-quatre heures, le second 75,000, le troisième 175,000, et le quatrième 1,500,000.

« La force d’ascension de l’eau dans le dernier puits est très considérable. On l’avait vu rejeter, dans les premiers jours, de nombreux fragmens de grès vert d’une forme cubique. Un boulet de quatre livres, qu’on voulut alors y faire descendre, fut rejeté avec force : il en fut de même pour des boulets de six et de huit livres ; enfin, un cylindre de fer-blanc, contenant vingt-deux boulets de huit, fut introduit et rejetés. »

M. Deshayes fait connaître à la Société que M. Hardie lui ayant fait voir les fossiles qu’il a recueillis dans l’Inde, à l’île de Java, dans un terrain tertiaire très moderne, il a reconnu que, parmi les vingt espèces environ qui lui ont été communiquées, dix sont rigoureusement déterminables, et ont certainement leurs analogues dans les mers de l’Inde. Elles sont dans un calcaire très compacte, où elles paraissent avoir été calcinées ; mais quelques moules sont assez bien conservés pour être déterminés. M. Deshayes pense que cette formation doit être rapportée à l’époque sicilienne ou subapennine.