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le dépôt d’une petite quantité d’une combinaison foncée d’iode et d’huile.

« Du soufre pulvérisé fut dissous en assez grande quantité par l’huile aussi bien que par le pétrole à froid ; la chaleur augmenta la quantité dissoute, et par le refroidissement le soufre se cristallisa en abondance.

Le potassium mis dans l’huile produisit dans le premier moment un petit nombre de bulles, comme dans le pétrole purifié ; mais bientôt cela cessa tout-à-fait, et le métal pouvait y être conservé sans craindre l’oxidation. Par un plus long séjour, il s’y forma vers le fond des flocons, jaunes, rouges, bruns, semblables à ceux qui se produisent sous les mêmes circonstances dans le pétrole.

L’huile remuée avec une solution de potasse concentrée de 1,36, aucune dissolution n’eut lieu ; mais, après quelques instans de repos, il se forma sous l’huile nouvelle, comme sous le pétrole, beaucoup de taches jaunes rouges parfaitement semblables, qui paraissent une combinaison particulière surnageant au-dessus de la solution alcaline.

« L’acide hydrochlorique devient brunâtre par les deux huiles, si on les chauffe un peu ; mais reste limpide, et les huiles ne se colorent pas ; celles-ci remuées avec de l’acide sulfurique anglais de 1°,850, se séparent en deux parties, dont l’une paraît brune et l’autre limpide et sans couleur. Cette dernière portion a l’odeur ordinaire du pétrole, et brûle avec une fumée noire et forte.

« Mélangées avec de l’acide nitrique blanc de 1°350, les deux huiles se dissolvent à froid, tandis que l’acide devient un peu rougeâtre, s’éclaircit, et dépose lentement une petite partie brune.

« L’eau ne dissout aucune des deux huiles, mais acquiert de toutes deux la même odeur.

« L’alcohol les dissout dans toutes les proportions ; à 0°84, il montre pour toutes deux la même force de dissolution, savoir comme 9 : 1.

« L’éther dissout les deux huiles ; s’il contient de l’eau, elle est chassée par ces dernières.

« L’huile d’amande se mélange avec les huiles en question ; le camphre s’y dissout assez rapidement et tranquillement. La sandaraque s’y dissout lentement, à froid, le mastic se trouble à la surface avec les deux huiles ; à chaud, elles le dissolvent également avec un dépôt blanchâtre et trouble. Enfin, le caoutchouc