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de la Société, écrit de Nashville (États-Unis), en date du 20 novembre 1833, qu’il a été chargé, par la Législature du Tennessée, de faire la description géologique de tous les comtés de l’État ; et annonce l’envoi prochain d’un premier Mémoire, en ce moment sous les yeux de la Législature, qui en ordonnera probablement l’impression. Il accompagnera ce Mémoire de nombreux échantillons de roches et de fossiles, et de quelques dessins pour suppléer à ceux qui sont trop rares pour être envoyés. Il annonce en outre que, dans la vue d’éveiller l’attention des étudians sur la nature physique de ce pays, particulièrement riche en fossiles, il a entrepris la traduction de l’ouvrage du professeur Goldfuss.


communications verbales et mémoires lus.

Il est donné lecture du Mémoire suivant, de M. le docteur Reichenbach (de Blansko), intitulé : Sur l’origine du Pétrole, et ses rapports avec les houilles et l’huile de térébenthine, dont M. Boué a bien voulu se charger de faire la traduction.

« L’origine du pétrole n’a pas encore jusqu’ici été bien éclaircie ; quoique cette substance ait été découverte dans presque toutes les contrées du globe, et qu’on l’ait si souvent observée depuis sa plus grande pureté comme le naphte, ou depuis ses variétés blanche, rouge, brune et noire, jusqu’à celle d’une poix minérale.

« Parmi les explications proposées par les naturalistes, celle qui a eu le plus de vogue est celle qui fait dériver le pétrole de la carbonisation ou combustion des couches houillères. Cette idée est néanmoins une simple hypothèse, et sans aucun fait certain à son appui, puisqu’on n’a jamais vu se reproduire du pétrole dans l’inflammation de mines de charbon, et qu’on n’a jamais pu former du pétrole par la carbonisation de la houille dans des vases ouverts ou fermés. J’ai fait quelques essais à cet égard, et on va voir jusqu’à quel point j’ai réussi à lever le voile qui couvre la production de cette substance.

« J’ai fait mettre dans une grande cornue de fer environ 50 kilog. de houille réduite en petits fragmens, et j’y ai versé beaucoup d’eau. La houille provenait d’Oslawan à 2 milles l’ouest de Brawa, où il y a un grand dépôt houiller ancien avec