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soient bien évidemment supérieures au grès de Fontainebleau. M. Dufrénoy annonce que l’École des mines vient de faire l’acquisition, pour sa collection, de l’un des trois diamans qui ont été apportés d’Alger, et trouvés dans les sables aurifères des environs de Constantine. Ce fait est d’autant plus intéressant, ajoute-t-il, que jusqu’ici on avait douté que l’Afrique eût jamais fourni des diamans[1].

M. Brongniart rappelle que M. Heeren, dans son ouvrage sur le commerce des anciens, parle de diamans qui provenaient de l’intérieur de l’Afrique, et dont les Carthaginois faisaient un grand commerce.

M. Rozet ajoute qu’il savait bien qu’il y avait quelques orpailleurs aux environs d’Alger ; mais que le fait du gisement des diamans de Constantine lui était inconnu.

M. Bertrand-Geslin fait connaître :

Que le filon du Roudouhir, commune du Hanvec, canton de Daoulas, arrondissement de Brest, entre le Taon et Landerneau, contient du plomb sulfure platinifère. L{essai qui en a été fait à Poullaouen, par MM. Junker et Paillette, a donné 70 grammes de plomb sur 100 de minerai.

2° Que 100 kilogrammes de galène ont donné 60 grammes d’argent et des traces de platine.

3° Qu’on vient de reconnaître une nouvelle mine de houille à Lambollan, à une lieue de la baie des Trépassés, près Plogost (Bretagne).

  1. Ces diamans, qui ont été trouvés dans les sables aurifères de la rivière de Goumel, de la province de Constantine, dans la régence d’Alger, ont fait dernièrement partie de l’exposition d’Alger. Ils ont été donnés en paiement à M. Peluzo, négociant et consul de Sardaigne en ce pays. L’indigène qui les lui a donnés lui demanda quel prix on attacherait à ces diamans, dont on pourrait créer une exploitation, « puisque, lui dit-il, le Goumel, rivière de leur pays, les dépose dans les sables avec des paillettes d’or. » Les deux autres diamans ont été achetés, l’un, par M. Brongniart, pour le Muséum, et l’autre, pour la collection de M. de Drée. (Note du Secrétaire.)