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époque géologique. Le porphyre rouge et noir y sont dans les rapports qu’on connaît au granite et à la syénite dans tant d’autres contrées, comme à Meissen, dans la Thuringe, etc. Le percement en filons de l’une de ces roches par l’autre n’a pas plus d’importance que des filons granitiques dans le granite, comme sur les côtes du Cornouailles, dans l’ile d’Elbe, et au château d’Heidelberg, d’après la découverte remarquable de M. de Léonhard.

Les roches cristallines de cette contrée, en particulier le mélaphyre, sont d’une époque plus ancienne que la formation des calcaires environnans ; et si la sortie de ces masses a pu contribuer à donnent au calcaire sa surface déchirée, la production du mélaphyre ne peut pas être liée avec la transmutation du calcaire en dolomie grenue.

Tout en laissant aux observations futures à confirmer ou contredire cette manière de voir, il me semble curieux d’observer que dans toutes les localités des Alpes où l’on a indiqué des mélaphyres, il y a des porphyres quarzifères, et qu’il en est de même en Angleterre, en Écosse, en Allemagne sur les bords du Rhin, en Thuringe, au Harz, près de Meissen, en Silésie, etc. Dans toute l’Italie proprement dite, ces deux dépôts paraissent manquer, cependant il y a eu bien des changemens, que jusqu’ici on a été tenté d’attribuer seulement au mélaphyre.

Cette lecture donne lieu à quelques remarques.

M. Rozet croit apercevoir une grande analogie dans la liaison intime reconnue par M. Hoffmann, entre les porphyres quarzifères, le mélaphyre et les granites du Tessin, et celle que lui ont présentée différentes roches feldspathiques de la chaîne des Vosges.

M. de Beaumont trouve que les objections faites par M. Hoffmann aux opinions de M. de Buch sur les différences d’âge et de formation de porphyres de Lugano, attaquent plutôt une opinion ancienne de M. de Buch, que celle exprimée en dernier lieu par ce géologue.

M. de Beaumont ayant visité avec M. de Buch les environs de Lugano, y a bien reconnu l’existence de plusieurs éruptions porphyriques, l’une de porphyre rouge, qui se lie au granite, l’autre plus récente, de mélaphyre.

Il pense qu’on doit reconnaître dans cette contrée trois faits principaux :