Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/144

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Wang entre silein et le pied nord du Tatra, et de là à Èperiès de Hongrie. Outre les détails de la distribution géographique du grès carpatique, du calcaire jurassique, du grès rouge, du granite, etc., ce mémoire est important par des données sur les endroits dans les Carpathes où l’on a voulu utiliser et où l’on a même utilité des sources salées. Y a-t-il réellement des bancs salifères dans le grès secondaire récent de ces montagnes, ou y a-t-on confondu çà et là avec les sources salées diverses eaux minérales salines : telle est la question qu’on y trouve en partie éclaircie. Ensuite, on y lira aussi avec intérêt la découverte de traces de mercure au milieu du grès carpatique dans le voisinage du trachyte de Kroscienko.

La troisième partie contient les Observations faites si soigneusement par M. Lill sur toutes les salines et un grand nombre de sources salés du pied septentrional des Carpathes, de Wieliczka jusqu’en Bukowine. Dans chaque saline ce savant a non seulement observé par lui-même, mais il a encore copié les détails officiels des divers sondages, et, sans prendre pour ainsi dire part. à la question de savoir si ces dépôts salifères sont tertiaires ou secondaires, partout il semble donner gain de cause à la première opinion par le simple exposé des faits. Les salines sont toutes dans des bas-fonds ou des plaines ; les argiles salifères n’y sont recouvertes que d’alluvions, et rarement de grès tertiaires, quelquefois coquilliers, et ça et là redressés ; enfin à Kossow, Maniawa, Delatin, les coupes et les coquilles calcinées tertiaires des argiles muriatifères achèvent de porter la conviction dans l’esprit du lecteur.

La quatrième partie du journal est formée par les Observations concernant Les hautes et sauvages montagnes de la Bukowine.

Sur les frontières du Marmarosh, de la Moldavie et de la Transylvanie, il y a un groupe schisteux ancien, contenant des bancs calcaires, divers minerais de fer et de cuivre, et même, dit-on, du granite. Ce massif est flanqué de grès carpatique avec son calcaire, ainsi que de grès vert incontestable avec de roches pétries de gryphées colombes ; au S.-E., il se prolonge le long de la grande chaîne trachytique de la Transylvanie occidentale. Telles sont les découvertes principales que M. Lill a recueillies de ses courses et bivouacs aventureux au milieu de ce monde jusqu’ici inconnu au géologue.

La cinquième portion des voyages de M. Lill a pour objet la Transylvanie, et n’est pas moins riche en faits intéressans, puisque, avec l’assistance du gouvernement et des officiers du cordon militaire,