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ayant eu lieu du S.-O. au N.-E. (Carpathes occidentales, chaînes schisteuses cristallines de la Hongrie septentrionale), du N.-O au S.-E. (Carpathes orientales, groupe schisteux cristallin de la Bukowine en partie), de l’O.-S.-O. à E.-N.-E. (chaîne de Fagaras), du S.-S.-O. au N.-N.-E. (chaîne occidentale de la Transylvanie), et des fendillemens sans redressemens ou des failles, produits en général du N. au S. (chaîne trachitique de Transylvanie), ou de l’ouest à l’est.

Parmi les directions de redressement, les deux premières sont seules communes au sol schisteux primaire et aux couches secondaires, et même celle du S.-O. au N.-E. est plutôt rare dans les schistes anciens. D’un autre côté, les fendillemens N. et S. paraîtraient correspondre avec l’apparition de roches trachytiques ou syénitiques, tandis que celles de l’E. à l’O. seraient très récentes, ou quelquefois en relation avec l’apparition des porphyres métallifères. Les observations tendent à prouver que ces derniers sont sortis de terre après la formation crétacée, ou au moins certainement après celle du grès vert, tandis que les éruptions trachytiques tombent dans la période tertiaire supérieure, et les syénites probablement dans une des époques secondaires.

Il faut ajouter que dans les plaines alluviales et tertiaires de la Hongrie et de la Transylvanie, les rivières offrent encore les mêmes directions que dans les montagnes ; pour quelques unes, telle que l’Aluta, etc., cette particularité dépend probablement de fentes produites par suite de redressemens ; mais dans d’autres, comme celles coulant dans la plaine orientale de la Hongrie de l’E. à l’O., etc., on ne peut guère se permettre cette idée, Vu le peu de profondeur du lit de ces rivières et les variations qu’il peut subir, et qu’il a subies en conséquence de la parfaite horizontalité de ce pays bas et marécageux.

On ne peut guère préciser l’inclinaison générale des couches de chaque système de redressement, parce qu’on remarque à cet égard beaucoup de variations, et que d’ailleurs les observations ne sont pas assez nombreuses, néanmoins, dans les Carpathes secondaires, l’inclinaison générale est au N.-O. ou S.-E. dans la parue occidentale, où les couches courent du S.-O. au N.-E, et au N.-E. et S.-O. dans la portion orientale où les couches courent du N.-O. au S.-E. Les couches des monts carpathiques, ainsi que les molasses à leur pied, masses déposées horizontalement ou sur un plan peu incliné, ont subi un refoulement d’un côté du S.-E. au N.-O., et de l’autre du S.-O. au N.-E., ce qui a produit une multitude de contournemens, d’inclinaisons opposées et de