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l’apparition de roches ignées plus récentes. (Jahrb.fur Min., cah. 1.)

M. Boubée a parlé du terrain alluvial ancien à blocs erratiques près de Lyon. (Voy. Bull. v. II, p. 433.)

M. de Luc a donné un second Mémoire sur certains blocs erratiques (Euphotide, Protogine, Poudingue) du bassin de Genève, et en particulier sur les cailloux calcaires et de grès. Dans ce mémoire se trouvent consignées des observations sur diverses couches alluviales inclinées de 10 à 35°, et sur les bouleversemens et dégradations éprouvés par les roches tertiaires et secondaires du Léman. (Mém. de la Soc. de phys. et d’Hist. nat. de Genève, vol. V, p. 89, 1832.)

Pour les dépôts tertiaires, j’ai examiné les classemens exposés par M. Brongniart, et les caractères assignés par ce savant aux divers étages du sol tertiaire.

Nous avons maintenant des caractères paléontologiques pour distinguer le terrain tertiaire inférieur de celui des collines subapennines. et des dépôts coquilliers superposés à ces dernières.

D’une autre part, le sol subapennin est bien nettement séparé de ces dépôts coquilliers que M. Deshayes place entre le terrain subapennin et le terrain parisien.

Les molasses de Supergue remplissaient jadis une grande partie de la vallée du Pô, et séparaient les calcaires à nummulites et les argiles du Vicentin des marnes et des sables subapennins. Ainsi il y a dans le nord de l’Italie décidément trois ou quatre étages tertiaires.

D’une autre part, nos classifications manquent de bases, quand les fossiles ne sont pas présens ou que nous examinons des lambeaux tertiaires isolés ou seulement des lignites, comme il arrive dans tout le bassin de l’Europe septentrionale. Ces derniers amas de végétaux sont surtout très difficiles à classer, parce qu’ils ont pu se faire à toutes les époques, qu’ils ne sont accompagnés que de très peu de fossiles, et que, dans le cours de leur charriage, ils ont pu s’arrêter à toute espèce de niveaux. M. le capitaine Lehunte a analysé le Labradorite d’Écosse, et a trouvé ce minéral beaucoup plus fréquent dans les roches trappéennes à l’ouest des bassins houillers de Glasgow et de Stirling, que dans les trapps des houillères. On distingue ce minéral du feldspath au moyen d’une dissolution dans l’acide muriatique en excès et d’une précipitation par l’oxalate d’ammoniac. L’auteur trouve que les roches trappéennes doivent encore être soigneusement étudiées avant de leur imposer divers noms. (Edinb. phil. Journ., avril 1832, p. 86.)