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milieu de contrées volcaniques, ne pourraient jamais être considérées comme des montagnes d’origine volcanique. Ainsi, suivant l’opinion de l’auteur, si l’ile de Palma était véritablement un cratère de soulèvement, quoiqu’elle soit entièrement formée de roches volcaniques (basaltes, trachytes de même nature et agglomérats), et quoi qu’il y ait même eu dans l’île de petits cônes d’éruption, dont l’origine ne remonte pas au-delà des temps historiques, elle ne serait pas une montagne volcanique, mais une montagne résultant d’un soulèvement ordinaire, elle serait seulement de constitution et non d’origine volcanique.

L’auteur déduit ensuite de ces principes les conséquences suivantes, que la théorie lui indique comme nécessaires à l’existence des cratères de soulèvement.

Tout cratère. de soulèvement devant donc résulter d’un soulèvement circulaire du sol (quelle qu’en soit d’ailleurs la cause), doit présenter : 1° la forme générale extérieure d’un cône tronqué à son sommet ; 2° une cavité centrale, conique, plus ou moins circulaire, en forme d’entonnoir (c’est le cratère de soulèvement), profondément encaissée par des escarpements abruptes, tandis que les flancs extérieurs doivent, en général, être à pentes plus douces et plonger régulièrement du centre vers la circonférence ou la base du cône de soulèvement.

La surface supérieure du cône qu’on substitue par la pensée à la pyramide composée d’un plus ou moins grand nombre de secteurs, occupant nécessairement une surface plus grande que celle de sa base, ou du plan avant le soulèvement, il faut :

1° Qu’il existe un certain nombre de fractures dont les interstices expriment la différence qu’il y a entre les deux surfaces occupées par le plan avant et après le soulèvement ;

2° Que ces fractures, qui résultent de l’étoilement de la surface, soient toutes divergentes du centre à la circonférence ; car on peut considérer les lignes qu’elles décrivent comme autant de génératrices du cône ;

3° Que leur nombre, quoique illimité, ne peut pas être de moins de trois ou quatre, disposées à l’entour du cône à peu près perpendiculairement entre elles ; car il est évident qu’une seule fracture ne pourrait exister, et que s’il n’en existait que deux, il n’y aurait pas de cratère, mais simplement une fente pouvant donner lieu ou à une faille ou à un relief rectiligne ;

4° Que les fractures soient d’autant plus grandes et plus profondes que le soulèvement aura été plus considérable, puisqu’elles