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beaucoup de ces masses calcaires out percé le gneiss, et se voient maintenant à la surface du sol ; mais un bien plus grand nombre est resté enfoncé sous cette roche ; et dans celles que l’on exploite, on est souvent obligé d’enlever le gneiss pour extraire le calcaire qui se prolonge fort avant au-dessous. Enfin, les hémithrènes et ophicalces, dans lesquelles le carbonate de chaux entre comme partie constituante essentielle, et qui sont aussi bien d’origine plutonique que les diorites et les ophiolites, avec lesquelles on les trouve associées, viennent encore prouver que dans la nature, comme dans les laboratoires, le carbonate de chaux a pu être fondu sans égard à son acide.

« Tout en disant que quelques Dolomies, et la plupart des calcaires primitifs sont des produits de la voie ignée, je ne prétends pas que toutes les variétés de ces deux espèces de roches doivent leur existence à la même cause ; je crois, au contraire, qu’il y a trois modes de formation pour les dolomies :

« 1o Des masses ignées sorties du sein de la terre par les crevasses de sa surface ;

« 2° Des dolomies produites par sublimation, comme l’a prouvé M. de Buch ;

« Enfin, des dolomies formées par la voie humide, comme les calcaires et les couches de marnes avec lesquelles on les voit alterner ; toutes celles des marnes irisées du muschelkalk, et de plusieurs autres formations secondaires.

« Ce que je dis pour les dolomies me semble pouvoir s’appliquer aux gypses ; je pense que certains gypses, ceux qui accompagnent les ophites des Pyrénées, par exemple, sont sortis de l’intérieur de la terre avec ces roches à l’état de fluidité ignée ; que d’autres, tels que les amas irréguliers qui existent au milieu des masses calcaires, sont le résultat d’une sublimation d’acide sulfurique à travers le calcaire. Enfin, les couches gypseuses qui alternent avec des marnes ou des calcaires non altérés, comme ceux des bassins de Paris, d’Aix, des marnes irisées, etc., ont été formées par la voie humide. »

M. Dufrénoy fait une observation relative à l’âge des lignites d’Aix. Il demande à quelle époque les rapporte M. Rozet. M. Rozet les rapporte au deuxième étage des formations subapennines.

M. Héricart de Thury annonce qu’une pépite d’or de la