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« Trois grandes formations se succèdent sur un espace d’environ 30 kilomètres, savoir : les terrains de transition à l’E.-S.-E., puis les terrains crayeux, et enfin les terrains tertiaires de l’O.-S.-O. au N.-O. ; le tout par rapport à Maastricht. Les terrains crayeux sont presque partout recouverts par un diluvium composé en partie de débris de roches des Ardennes et de la craie, et qui atteint quelquefois de 30 à 40 mètres d’épaisseur. On a trouvé dans sa partie inférieure, parmi les cailloux roulés, des bois de cerf, des oursins et des madrépores de la craie, également roulés. Ce diluvium se perd au N. de Maestricht vers Hocht, à l’O. et au S.-O. vers Berg, Gaud et Klein-Spauveu et Tongrès, et alors paraît le calcaire grossier tertiaire, dont les coquilles marinas sont dans un grès argileux et présentent de l’analogie avec celles des bassins de Paris et de Londres, sans cependant être entièrement les mêmes espèces. Vers Tongres, à Coelmont, une couche, qui paraîtrait d’eau douce, contient des lymnées avec quelques coquilles qui ordinairement n’habitent pas avec les premières. Elle est superposée à un sable argilleux coquillier marin, et elle est recouverte par des bancs de grès marins, ferrugineux, coquilliers, tertiaires.

Les traces des terrains tertiaires marins se retrouvent au N. et au N.-E. de la ville, savoir : au fond du canal, près du fort Guillaume et au pied des coteaux de Vlieck.

Aux environs de Klein-Spauven, Berg, Hoessels et Tongres, ils se présentent à l’ordinaire à peu de profondeur, les couches de terres labourables ou de diluvium qui les recouvrent étant peu puissantes.

Lors des travaux du fort d’Anvers, on a trouvé, en creusant, des coquilles analogues à celles de Klein-Spauven ; ce qui paraît confirmer l’opinion que le bassin de l’Escaut faisait partie du même système que ceux de Paris et de Londres.

Les environs de Caestert, le long de la Meuse, peuvent donner une idée générale de l’ensemble de la formation calcaire. On y remarque d’abord que, vers les trois cinquièmes inférieurs de sa hauteur, la montagne de Saint-Pierre, au pied de laquelle serpente la Meuse, est partagée en deux par une espèce de plate-forme ou terrasse qui se continue sur plus ou moins de largeur, depuis Slavante jusqu’au-delà de Caestert. La partie située sous la terrasse est escarpée presque à pic, et la roche ordinairement à nu, de couleur blanchâtre, est séparée par des assises régulières de silex, disposées en bandes parallèles ou horizontales