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J’entre dans quelques détails sur les hautes études, le nombre des universités et celui toujours croissant des étudians. L’on sait qu’en 1826 les anciennes universités de Gratz et d’Insbruck ont été rétablies de manière qu’il y en à neuf, savoir à Vienne, Prague, Olmutz, Lemberg, Pest, Gratz, Insbruck, Padoue et Pavie ; ainsi, à l’exception de l’Illyrie et la Transylvanie, chaque état d’Autriche à une université, et il y a des académies de hautes études tant dans tous les états qui n’ont pas d’universités que dans quelques uns des autres, tels que la Hongrie.

Les professeurs sont nommés d’après des concours écrits, et par un conseil supérieur établi à Vienne, et ils sont rétribués par l’État, comme en France.

Il serait à désirer qu’on cessât de charger certains professeurs de plusieurs cours sur divers objets ; cet usage ancien ne répond plus au développement actuel des sciences.

Je donne ensuite une idée de l’Institut polytechnique dont l’empereur prit l’idée en 1815 au Conservatoire des arts et métiers à Paris, et où l’on enseigne toutes les sciences théoriques et pratiques, ce sont en quelque sorte les cours du Conservatoire réunis ceux du Collège de France qui ont rapport aux sciences mathématiques, physiques et naturelles. L’établissement de l’Institut polytechnique a coûté plus d’un million de florins ou 2,500,000 f., et ses dépenses annuelles actuelles s’élèvent à 56,000 florins.

Il y a à Prague un institut semblable à celui de Vienne ; sa fondation remonte à 1811, mais il a été amélioré plus récemment. Le directeur de l’établissement de Vienne est M. Prechtl, et les professeurs distingués qui y sont attachés publient leurs observations et des découvertes faites à l’étranger, dans un journal intitulé Jahrbuch des polytechnischen Institut, et formant déjà au-delà de vingt volumes.

Dans ces Annales on trouve la liste de tous les privilèges accordés pour de nouvelles inventions ou des importations utiles ; on peut se faire ainsi une idée des progrès de l’industrie en Autriche.

Les fonderies de fer se sont fort perfectionnées ; et les principales sont à Horzowitz, Nischburg, Neujoachimsthal, Shirow et Plast en Bohème, à Blansko et Friedland en Moravie, à Mariazell et Saint-Stephan en Styrie, etc.

Dès 1830, l’archiduc Rudolphe consacra une somme de 600,000 fr. à faire introduire, par M. le professeur Riepl, dans les usines, prés de Mahrish-Ostrau, le pouddlage d’acier par la houille. En 1831, MM. les frères Rosthorn, de Wolfsberg, employèrent