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relativement à vingt espèces de Coquilles marines qui vivent encore sur les côtes de l’Angleterre, et se trouvent de quatre-vingts à trois cents pieds au-dessus de la mer. (Voy. Bull., vol. II, page 142.)

Ce dépôt s’étend sur toute la côte du Lancashire, de Blackpool à Preston, et se prolonge le long du Ribble et du Derwent, à quelques milles dans l’intérieur du pays. Il recouvre des couches redressées du système carbonifère, du grès rouge et des dépôts houillers de Chorley.

M. Murchison y voit une preuve que le dernier soulèvement de la chaîne centrale de l’Angleterre septentrionale date de la période où les animaux actuels existaient déjà. (Fïrst. Rep. of the Britan. Assoc., page 91.)

Nous n’y voyons qu’une très petite partie d’un phénomène qui est général sur toutes les côtes de la Grande-Bretagne : M. Phillips l’a bien décrit dans le Yorkshire. Dans tous les lieux convenablement placés, il y a des alluvions à coquilles marines qui vivent encore actuellement vers la côte et qui sont à un niveau supérieur à celui des plus hautes marées. La mer s’est abaissée ou le continent a été soulevé, voilà les seules explications de l’origine de ce dépôt, dont on a fait aussi du diluvium ou des restes du déluge de Noé. Sur les côtes du Lancashire le soulèvement paraîtrait donc avoir été localement plus grand.

M. Samuel Woodward promet la Géologie détaillée du Norfolk ; il a trouvé que l’étendue du crag y était plus grande qu’on ne le pensait. ; La craie, près Postwich-Church, est traversée de trous percés par une coquille tubicole, ce qui indique le niveau des eaux à l’époque du dépôt du crag.

Dans l’assemblée des savans anglais à York, M. Phillips a décrit les Caractères particuliers des systèmes carbonifère et oolithique de l’Yorkshire, qui comprennent de vastes dépôts subordonnés de grès, d’argile et d’amas charbonneux. L’auteur attribue ces derniers à une formation littorale ou d’embouchure de rivière.

M. Phillips a donné Trois coupes de la série houillère inférieure de l’Yorkshire, qu’il appelle la série du Ganister-Coal. Cette masse comprend une couche de houille de quatorze à trente pieds d’épaisseur ; elle existe à Leeds, Bradford, Sheffield et Panistor. Elle est couverte de calcaires à Peignes (P. papyraceus), Ammonites (A. Listeri), Orthocères et Huitres. Dans la houille on rencontre des Unio.

Dans la partie supérieure des houillères du Durham, du Northumberland, du Yorkshire et du Derbyshire, se voient plusieurs