Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/183

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

volume 1832. Cet ouvrage sera composé de deux volumes.

En Suisse, M. de Charpentier a donné quelques détails sur une source thermale sourdant dans le Rhône sur ses bords, près Saint-Maurice. (Biblioth. univ., août 1832, p. 403.)

M. Baup a analysé cette eau, et il a calculé qu’elle provient d’une profondeur de 3240 pieds, si toutefois on doit admettre avec M. Bohnenberg, que la température augmente d’un degré pour chaque 120 pieds qu’on s’enfonce dans la terre. (Journal de la Soc. vaudoise d’utilité publique, N. 22, sept. 1832.)

M. R. de Hermann a donné des analyses des eaux du Caucase (Mémoires de la Soc. des Naturalistes de Moscou, v. 8, 1832), et M. Pelatier celle des eaux minérales de Soukheeva en Russie. (Dito vol. 7, p. 173.)

M. J. Bell a publié aux États-Unis un ouvrage général sur les bains et les eaux minérales ; si la première partie est médicale, la seconde renferme tout ce qu’on sait sur les sources minérales de cette vaste république. (Bath et mineral Waters 12°.).

Il y a une eau ferrugineuse dans les mines de houille de Belmont, dans le comté de Wayn, en Pensylvanie, et une eau sulfuro-ferrugineuse, imprégnée d’hydrogène sulfuré, à Rome, dans le comté de Bradford.

Le capitaine Lyon a décrit les sources bouillantes d’Ystlan à huit lieues de la Barca, dans l’état de Mechoacan au Mexique. Elles sont situées dans une plaine couverte de carbonate de soude, et sourdent sur une étendue d’un quart de lieue carré. Elles ont de 43 à 54° centig., et sont en partie intermittentes pour la force du bouillonnement. Le sol est calcaire et couvert de lave poreuse et d’obsidienne. (Journal of a residence and tour in the republic Mexico in the year 1826, v. 2, p. 60.)

M. Boussingault s’est aussi occupé de la température des eaux thermales dans la Cordillière des Andes. Il a trouvé que dans la chaîne du littoral de Venezuela, leur température était d’autant moindre que leur hauteur absolue est plus considérable. Ainsi l’eau chaude de las Trincheras, près de Porto-Cabello, n’a que 97° centigrades de température, celle de Mariara, à 476 mètres d’élévation 64°, et celle d’Onoto, à 702 mètres 44°,5.

Dans le terrain trachytique, et surtout dans le voisinage des volcans, on n’observe plus cette régularité dans le décroissement de la température des eaux thermales ; l’auteur pense