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L’auteur divise ces 500 échantillons de bois en trois familles, savoir : les Rhizomata, qui sont des troncs dis fougères, et qui sont un assemblage de parties isolées ayant un canal médullaire et une écorce ; 2° Les stipites provenant de palmiers, et à faisceaux de trachées parallèles à l’axe longitudinal.

Enfin, la troisième famille comprend des troncs à stries en étoile, qui présentent les anneaux circulaires du bois et la moelle, sans qu’on puisse les comparer à aucune famille actuelle de végétaux. Ils paraissent intermédiaires entre les Endogénites et les Exogénites.

Les Rhizomates se divisent en trois genres, ceux dans lesquels les parties composantes ont, par rapport à l’axe, une position divergente. (Tubicaulis primarius, solenoïdes, ramosus et dubius). M. Sprengel les compare aux Polypodium ; 2° ceux dans lesquels les parties composantes partant de la racine sont, sur une certaine étendue, parallèles au tronc (Psaronius asterolitus, helmintholithus, Syn. Staarsten} 3° ceux dans lesquels les faisceaux de tubes sont poreux. (Porosus communis et marginatus. Syn. Palmelcite Sternb.)

La seconde famille se divise en deux genres ; l’un dans lequel les faisceaux de trachées sont distincts. (Fasciculites didymosolen et palmacites) ; et l’autre, dans lequel ils se sont confondus, et où l’on ne voit plus que quelques tubes longitudinaux (Perfossus angularis et puntatus). La troisième famille se partage aussi en deux genres, Comprenant, l’un les troncs dont la moelle contient encore quelques faisceaux de tubes (Modulosa elegans, porosa et stellata) et l’autre les troncs à moelle uniforme plus ou moins desséchée devant la fossilisation. (Calamitea striata, lineata, bistriata, et concentrica).

Ces divisions s’accordent avec le gisement géologique de ces troncs, car la première et la troisième familles ne se trouvent guère que dans le grès rouge secondaire, tandis que la seconde paraît surtout particulière aux lignites tertiaires.

Cette intéressante dissertation se termine par des observations sur les impressions de plantes qui paraissent appartenir à chacun de ces genres de troncs qui sont en général plus rares que les impressions.

Il est possible que l’intérieur de plusieurs troncs n’ait pas offert des conditions favorables à leur conservation, comme pour les plantes succulentes, telles que les Knorria, Stigmaria, etc. D’autres troncs peuvent avoir appartenu à des espèces