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MM. Mendelsloh et de Buch se sont occupés, chacun de son côté, à distribuer plus exactement les fossiles du Jura Allemand dans ses divers dépôts. Il parait que le travail de M. de Buch a déjà été utilisé dans la traduction allemande du Manuel de M. de La Bèche. Le tableau de M. Mendelsloh est destiné aux Mémoires de la Société d’histoire naturelle de Strasbourg.

M. le comte Munster a fait des remarques sur la distribution des fossiles dans les calcaires jurassiques.

Dans l’Allemagne méridionale, près de Thurnau, la Dolomie jurassique, couronnant les montagnes, contient beaucoup de polypiers du genre Scyphia. Au-dessous se trouve le calcaire compacte avec plusieurs espèces de Scyphia, des Térébratules, et les Trigonellites de Parkinson, etc. ; plus bas une marne oolithique à ammonites et bélemnites, enfin l’oolite inférieure ferrifère, une assise épaisse de grès du lias, les marnes du lias avec lumachelles à Monotis substriatus, enfin une seconde couche de grès de lias.

Le genre Hamites se trouve dans l’oolite inférieure des bords du Weser et de la Bavière.

Enfin, M. des M. fait observer que la Terebratula antinomia de Catullo est figurée dans la table 240 de l’Encyclopédie méthodique, dans Parkinson, sous le nom de T. triquetra, et dans les Essais de minéralogie de Macquart. La Terebratula aculeata de M. Catullo est le T. trigonelles de Schlotheim (Jahrb. f. Min. 1833, cah. 4, p. 430.)

Le mélange accidentel de fossiles de diverses époques, dans une même couche, est un accident curieux qui paraît avoir occupé souvent M. le comte Munster. Aux indications déjà données par ce savant, il vient d’ajouter des carrières de gravier près de Goslar, de Hildesheim et de Minden sur le Weser, qui lui ont offert des pétrifications de plusieurs formations, depuis le calcaire intermédiaire jusqu’à la craie inclusivement. (Jahrb. f. Min. 1832, cah. 1, p. 78.)

Si l’étude paléontologique n’est pas née à Paris, elle y a pris son développement actuel, et s’y est perfectionnée au delà de toute attente. Néanmoins cette capitale étant placée au milieu des dépôts récens, ce sont leurs fossiles qu’on a récoltés, étudiés et figurés de préférence aux autres ; aussi maintenant il n’y a pas de collections de pétrifications tertiaires et d’alluvions comparables à celles de Paris. D’une autre part, elles ne sont pas riches en fossiles secondaires et intermédiaires