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son fond ; or, le lit de la mer mis à sec, il n’a plus dû se former de sel, mais seulement du gypse et du soufre, comme cela a encore lieu actuellement dans les Lagoni continentaux. ((Nuov. Giorn. de letterati, no 63.)

M. Bischoff a publié un mémoire intitulé : L’importance géologique et chimique des sources minérales, et des émanations gazeuses pendant la formation de la croûte terrestre, et les changemens qu’elle a subis. D’après ce savant, tout le fer sulfuré des couches terrestres aurait été produit par des eaux minérales contenant du fer et des sulfates. Ainsi se trouverait contredite l’assertion si souvent répétée que ces sels sont le résultat de la décomposition des pyrites.

D’une autre part, les dépôts de soufre et de gypse auraient été des effets secondaires d’eaux chargées d’hydrogène sulfuré. (Journ. f. Chim. de Schweigger-Seidel, vol. VI.)


M. de Beaumonl a rapproché des fragmens tirés de Stenon, Kazwin, Strabon et Zoroastre, qui ont rapport aux soulèvemens indiqués par les rides de la surface terrestre. (Ann. des sciences natur., vol. XXVI.)

M. Keferstein a attaqué M. F. Hoffmann sur ses idées relativement aux traces si abondantes de soulèvemens et même de cratères, ou de vallées de soulèvement. Sur les bords du Weser en Westphalie les dépôts secondaires, depuis le grès bigarré jusqu’au calcaire jurassique, offrent dans leurs couches des coutournemens en grand et en petit ; jusqu’à présent on n’y avait vu qu’une série de surfaces bosselées et ondulées, recouvertes successivement par des roches arénacées et calcaires.

M. Hoffmann n’en a pas pensé de même, et y a trouvé un vaste champ pour appliquer ses idées de soulèvement et d’altérations. On se rappelle son mémoire sur la vallée circulaire du Pyrmont, entourée de couches plongeant dans des sens opposés (V. Journ. de géol., vol. I, 1830.) C’est contre l’exagération des idées de soulèvement que M. Keferstein proteste, et en vérité il n’a pas choisi un mauvais terrain. Quelle grandeur doit avoir l’angle d’inclinaison des couches pour qu’on soit fondé à y voir un redressement ? La solution de cette question est enveloppée dans cette controverse ; car si l’on admet qu’aucun dépôt ne peut se faire conformément à une surface légèrement inégale, alors les couches de la Westphalie, ressemblant à une mer agitée, ont été tourmentées par des soulèvemens sans nombre, ou d’une manière presque inexplicable, par quelques mouvement semblables, très brusques,