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Les Bélemnites, les Trigonellites et les Térébratules de ces mêmes couches, sont à l’ordinaire dans la même classe de dépôt qui règne des deux côtés de la Salza et qui est moins élevé que les roches à Orthocères. »

On lit la lettre suivante de M. le professeur Studer de Berne :

Les pétrifications, en particulier les Ammonites du pied nord du Stockhorn ou du Fallbach près de Blumenstein, ont été reconnues par M. Voltz pour des fossiles du lias, tandis qu’il classe d’après les caractères paléontologiques le calcaire de Chatel Saint-Denis, des Voirons et de toute la chaîne du Stockhorn dans l’étage jurassique moyen. Quant aux roches calcaires et charbonneuses de Boltigen, leurs fossiles les font ranger par M. Voltz dans l’argile de Kimmeridge et le dépôt Portlandien. Pour quiconque avait visité les lieux, il était impossible d’adopter le classement de M. Brongniart, qui aurait voulu retrouver des roches tertiaires à Boltigen. Au contraire les classifications que M. Voltz a faites d’après l’inspection seule des fossiles, se trouvent conformes aux observations de gisement de ces divers dépôts. En effet, les roches de Boltigen sont superposées distinctement au calcaire ammonitifère du Stockhorn et les oolites foncées de cette chaîne sont bien à leur place dans la nature. En se prolongeant dans le pays de Fribourg, la chaîne du Stockorn change petit à petit sa direction de l’E. À l’O., pour celle du N. E. au S. O. ; or, d’après la théorie de M. de Beaumont le point où un pareil changement a lieu devrait offrir des dislocations et des entrecroisemens de directions ou de systèmes divers, ce qui n’a pas lieu, puisque ce changement se fait au moyen d’une courbure peu forte. M. de Beaumont se fiant au tracé défectueux des cartes, a cru retrouver un indice de son système Pyrénéo-Apennin dans l’extrémité orientale de cette chaîne ; néanmoins il s’est laissé induire en erreur, car la direction y est encore celle de l’E. à l’O., et son extrémité vient toucher à Reutigen. D’un autre côté, une portion de la chaîne calcaire qui, accompagne le versant nord de la chaîne du Niesen, s’étend à travers le Simmenthal, et vient se juxtaposer à l’extrémité sus-mentionnée du Stockhorn. Dans le défilé de Wimmis, on coupe une portion de cette chaîne au sud du Stockhorn, et sur un aperçu superficiel on pourrait croire qu’elle fait encore partiel de cette dernière chaîne. J’avoue que je ne vois pas non plus ce qui peut porter M. de Beaumont à prolonger la ligne de son système des