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du col de la vallée d’Urhach, n’est pas granitique comme le dit H. Hugi, mais composé de calcaire à belemnites.

Il y a vingt ans y lorsque les coches feldspathiques étaient encore appelées strictement primitives, les observations précédentes auraient fait sensation, mais maintenant on n’y a vu qu’une répétition des faits de Predazze et de Velle Ravbiese. Néanmoins quelle différence ! les montagnes du Tyrol méridionnal sont des collines en comparaison des Alpes Bavaroises, et ce qu’on y peut voir en quelques heures, exige ici des courses de plusieurs jours. Quoique les faits n’aient plus l’attrait de la nouveauté, ils sont décisifs pour la théorie de l’origine des Alpes. Les apparences de Predezzo sortent pour ainsi dire de la ligne de celle qu’on peut appeler ordinaires, parce qu’elles se lient aux éruption de porphyre pyroxénique, et il reste toujours quelqu’incertitude pour savoir si le granit de Canzaceli n’est pas positivement qu’une forme particulière de la roche pyroxénique ; ce ne sont donc pas ces faits qui sont applicables aux Alpes Bernoises. Nous savons à présent qu’il existe entre le dépôt calcaire des Alpes et le gneis granit de la chaîne centrale, une ligne de contact telle qu’elle n’est explicable par aucune théorie de dépôts formés paisiblement dans le sein des mers. Les particularités de ces accidens peuvent seules se rattacher aux grands soulèvemens indiqués par Predazzo, et par tous les rapports de contact observés jusqu’ici entre les roches feldspathiques et sédimentaires. »

On lit ensuite une lettre de M. Voltz, adressée de Strasbourg.

« La seconde livraison des Mémoires de notre Société d’histoire naturelle refermera entr’autres objets géologiques fort intéressans un travail de M. Studer sur les calcaires des Alpes et sur leurs fossiles. Il m’a communiqué tous les fossiles qu’il a recueillis dans les Alpes et j’ai trouvé un bon nombre de pétrifications qui caractérisent notre troisième étage jurassique (l’argile de Kimmeridge) si les couches de Portland à Besançon, Montbeliard, Porentruy, Charier, etc.

Dans ce cas sont l’Isocardia excentrica N. Sp. et inflata N. Sp. Ammonites inœquistriatus N. Sp. et un Proto encore indéterminé. D’autres fossiles se trouvent dans le calcaire jurassique du Wurtemberg tels sont l’Ammonites decipiens Sow, annularis Zieten, plicatilis Z., colubratus Z., Belemnites hastatus, sulcatus (Theodori), biplex Sow., planulatus, comprïmatus Z., Cidarites subangularis Goldf. D’autres pétrifications existent dans divers étages jurassiques, dans le lias du Jura, de la Normandie et de l’Angleterre. Tels sont l’A. Davocii, œquistriatus Z., Parkinsoni Sow., falcifer Sow.,