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secondaire, et c’était même un des principaux caractères de cette époque géognostique. Pendant que j’observais à Oran, M. Noël ; ingénieur des constructions hydrauliques, recueillait à Alger, dans les carrières près du jardin de Mustapha-Pacha, les fossiles des terrains supérieur à l’argile bleue subatlantique, et lorsqu’à mon retour il me montra ces fossiles ; j’eus le-plaisir d’y reconnaître plusieurs Gryphées identiques avec celles que j’apportais d’Oran. À la partie supérieure du calcaire grossier exploité dans une marne sableuse et un calcaire tendre ; il y a un banc fort étendue de Gryphée. Ceci me confirme pleinement dans l’opinion que la formation calcaire marneuse d’Oran constitue le second étage du terrain subatlantique. »

Après la lecture de ce Mémoire, M. Deshayes rappelle que les Gryphées se trouvant encore vivantes, rien ne s’oppose à ce qu’on, en rencontre dans les dépôts tertiaires. Outre la Gryphée des collines subapennines et d’Alger ; il cite dans le terrain tertiaire la Gryphœa cymbiola de Valmondois décrite par lui dans le dictionnaire classique, et la Gryphœa Defrancii ; enfin, il pense que le genre Gryphée est à réunir aux huitres.

M. Boué donne les éclaircissements suivans sur la gryphée colombe qui a été citée dans le sol tertiaire de Castelgomberto. Ce fossile associé avec le Plagiostoma sinosa et une grande Huitre, se trouve au milieu d’une argile grise bleuâtre, formant le pied d’une des côtes du Val-di-Lonte. À une distance peu considérable, on voit à un niveau plus élevé des rochers de calcaire tertiaire a Nummulites, alternant avec des tufas basaltiques. La présence de ces fossiles dans le sol tertiaire ne sera donc prouvée par cette localité que quand on les retrouvera dans la même position dans quelque autre peint du Vicentin ou du Véronais. De plus, le grès vert de ces contrées offrant des argiles semblables et les dérangemens plutonique y étant fréquens, il faudra encore bien s’assurer que ces argiles coquillères ne dépendent nullement du grès vert.

M. Cordier remarque que le système volcanique d’Oran paraît avoir des rapports avec celui qu’il a observé sur la côte opposée de l’Espagne, entre le cap de gates et Carthagène, et qui est probablement couvert aussi de calcaire d’eau douces.