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Atlas géologique de Smith. Contenant 4 grandes cartes géologiques de Norfolk, Kent, Wiltshire et Sussex. Londres, 1819 à 1821.

M. Michelin remet aussi à la Société, au nom de M. A. Passy, préfet du département de l’Eure, l’annuaire de ce département pour 1832.

Ce volume contient, entre autres choses, une notice archéologique et historique par M. Aug. Le Prévost, membre de la Société de géologie, et une notice géologique sur le même département, par M. Passy, aussi membre de la Société.

Le secrétaire donne ensuite lecture de la correspondance.

M. de Montlosier adresse une lettre à la Société, dans laquelle, après avoir exprimé l’opinion que la Société géologique doit s’occuper principalement des hautes questions de la science, il dit :

« Il faut prendre garde, dans ce recueil important, d’enregistrer des inutilités, il faut prendre garde aussi de donner trop d’attention à des travaux tenant à des goûts particuliers. Ce ne sont pas là des jalons pour la route que nous avons à suivre ; je suis charme de savoir l’identité du pyroxène et de l’amphibole, je l’ai toujours soupçonnée. Pourtant, en point de géologie, je déclare que ce fait ne me présente aucune importances Faisons-y attention ; nous voulons aller à la science, de quelle manière certains détails nous y conduiront-ils ? Vous voulez encourager, prenez-garde de détourner.

« Il n’en est pas de même d’un fait aussi important que celui de la formation de grands lacs, par des apports de matières d’alluvion ; ces convois énormes, comment se sont-ils produits ? d’où est venu le volume de fluide qui les a produits ? à quelle époque de la vie du globe appartiennent ces évènements ? Je sais, moi, que ce volume de fluide est un précipité qui, des sommités de l’atmosphère, est tombé verticalement sur la masse solide du globe. Je le sais, parce que j’ai suivi des deux côtés des Alpes, du Jura, des Vosges et des montagnes d’Auvergne, la traînée de ce précipité, et que je l’ai vu ayant emporté, sur chacun des revers de ces montagnes, les substances diverses spéciales qui leur appartenaient. En possession de ce fait, il ne s’agit pas de l’abandonner ; il Faut le poursuivie dans toutes ses circonstances. Si nous examinions la profondeur des lacs, celui de Genève est reconnu pour avoir de 8 à 900 pieds ; le lac de Constance parait être beaucoup plus profond ; le lac Majeur,