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wallerite, collyrite, lenzinite ; mais aucune ne paraît assez poreuse pour que cette propriété se manifeste à un si haut degré[1].

« Les gisemens les plus célèbres de silex hydrophane sont ceux des serpentines (Musinet près de Turin, et plusieurs autres localités du Piémont).

Ceux des trachytes et autres roches volcaniques décomposées (Schemnitz en Hongrie, îles Féroé).

Ceux des filons métallifères (île d’Elbe, Liége, Châtelaudren, Pyrénées).

Ceux des dépôts tertiaires calcaréo-siliceux (Champigny, etc.), des dépôts argileux du Mans, de Saint-Sever, etc.

C’est à cette dernière sorte de gisement que se rapporte la nouvelle substance de Bellesme ; elle paraît avoir été déposée par une des nombreuses sources silicifères du grand plateau tertiaire, du nord-ouest de la France, précédemment décrit par M. Desnoyers. »

M. Boubée présente des considérations sur le parallélisme des terrains de transition, dans lesquels il comprend les groupes schisteux, quarzeux, fragmentaire, calcareux, houiller, rudimentaire, et pénéen, du tableau des terrains de M. Brongniart. Il met sous les yeux de la Société une esquisse d’un tableau mnémonique qu’il a dressé de tous ces terrains considérés comme à peu près parallèles, et ne constituant qu’une grande formation.

« Les géologues admettent généralement un grand nombre de formations ou terrains en série représentant autant d’époques successives de la vie du globe. On les désigne le plus souvent par le nom de la roche qui domine au milieu de celles que l’on nomme subordonnées. C’est ainsi qu’à partir des terrains de transition l’on a le terrain ou l’époque des grauwackes, le terrain de schiste argileux, le terrain de calcaire de montagne, le terrain de grès rouge, le terrain houiller, l’époque des schistes cuivreux, l’époque du zechstein, celle des arkoses, celle du grès bigarré, celle du Muschelkalk, celle des marnes irisées et autant d’autres époques encore qu’il y a de terrains, ou que l’on a formé de groupes de terrains au-dessus de ceux-là.

  1. Il existe plusieurs dissertations sur l’hydrophanéite par Bergman, Klaproth, Bossi, de Boulrnon, Bonvoisin, Théodore de Saussure, et Patrin.