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Gournay, d’une grande abondance de galets siliceux, que M. Héricart rapporte au terrain diluvien, mais qui m’ont semblé, sur plusieurs points où je les ai observés, représenter, quoiqu’à un niveau bien différent, le pouddingue de l’argile plastique que ce géologue indique comme étant encore à trouver sur le trajet de sa coupe.

7° Enfin, le terrain de sable vert et ferrugineux qui se montre à jour dans la vallée de l’Epte, et s’étend ensuite vers le nord ; mais cette coupe passe au sud de l’ilot soulevé du pays de Bray.

Si l’on prolongeait ce profil géologique vers l’orient, à travers le département de l’Aisne jusqu’à la craie de Champagne vers Épernay, on verrait cette dernière formation se relever comme à l’ouest, et constituer de même la falaise qui limite de toutes parts le golfe septentrional du bassin tertiaire de la Seine.

§ 28. — La question de l’âge des grès marins de Levignan, de Nanteuil-le-Haudouin, de Bregy, a été de nouveau examinée par l’auteur du précédent mémoire. Ces grès, fort développés au nord et au sud de la coupe qui vous a été présentée, dépendent-ils du calcaire grossier, et sont-ils analogues à ceux de Beauchamps, comme le pensent MM. Graves et Robert, ou bien appartiennent-ils au grand système des sables supérieurs au gypse, ainsi que l’avait primitivement énoncé M. Brongniart ? C’est à cette dernière opinion que se range M. Héricart Ferrand.

Il continue de rapporter au terrain d’eau douce supérieur le vaste dépôt de calcaire superficiel qui surmonte les grès marins de Nanteuil, de Levignan, de Montepillois qui forme la plaine de Dammartin, et que MM. Graves et Robert considèrent, au contraire, comme de l’âge du calcaire de Saint-Ouen, et par conséquent inférieur au gypse et au grès de Fontainebleau.

Dans le calcaire des carrières d’Ognes, reposant sur une grande masse de sables et de grès, M. Graves avait reconnu le calcaire d’eau douce moyen, et présumait que les grès des plus hauts sommets lui étaient superposés ; mais M. Héricart n’adopte point non plus ce classement, remarquant que la grande masse de sable inférieur au calcaire d’Ognes, qu’il identifie avec les grès de Fontainebleau, ne laisse paraître le calcaire grossier qu’à une assez grande distance, et à un niveau bien inférieur ; d’où il paraît inférer que dans l’intervalle pourraient exister des représentans du système d’eau douce moyen. Si l’on adoptait l’âge moyen de ces grès, il faudrait y rattacher plus de la moitié de la grande formation des sables de la partie nord du bassin, que M. Brongniart