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l’Oise, dont le point culminant est à 268 mètres au Coudray Sainte-Germer. Les vallées de Chézy et de Mareuil sont dans le calcaire grossier ; les nombreux vallons entre Mareuil et Creil ne pénètrent pas au-dessous des sables ; la vallée de l’Oise à Creil montre l’argile plastique à sa base, et la rivière coule sur la craie ; celle du Therrain montre la craie.

Les terrains signalés par M. Héricart F. sont donc :

1° Le terrain lacustre supérieur, composé d’argile, de silex et de marnes. Ce terrain, au mont Épiloy, a été rapporté par un autre membre de la Société, M. Robert, au terrain d’eau douce moyen.

2° Un épais dépôt de sables et de grès que sa superposition immédiate au calcaire grossier ne permet pas de rapporter incontestablement au grès supérieur à la formation gypseuse, plutôt qu’à ceux dépendant du calcaire grossier. M. H. F. reconnaît deux systèmes ; les grès marins supérieurs, et la grande masse des sables et des grès d’Ermenonville, de Mortefontaine, qu’il identifie avec ceux de Fontainebleau. Les coquilles des grès marins supérieurs sont toujours intactes ; celles de la grande masse de sables semblent avoir été roulées. Le dépôt de Levignan est rapporté par l’auteur aux sables supérieurs, tandis que M. Graves et M. Robert y reconnaissent un troisième dépôt de l’âge de Beauchamps. Nous verrons bientôt cette question plus spécialement étudiée.

3° Vers l’extrémité orientale de la coupe et du département, le gypse exploité dans des puits entre ces deux terrains fournit un argument en faveur de la première opinion ; mais partout ailleurs, la masse des sables et grès s’est montrée sans discontinuité sur le calcaire grossier.

4° Le calcaire grossier offre quelques lambeaux de calcaire siliceux, et des couches à milliolites et à nummulites.

5° L’argile plastique qui s’arrête brusquement sur la rive orientale du Therrain, où est sa plus grande épaisseur, présente à Creil et à Mello, les coquilles marines et fluviatiles des argiles du Soissonais.

6° La craie qui forme le fonds du bassin et qui le borde vers l’ouest se montre seule, sur la rive occidentale du Therrain, où elle atteint un niveau et une épaisseur de 236 mètres ; elle continue cette falaise presque verticale, cette chaîne de dunes crayeuses, si caractéristique de la partie occidentale du département de l’Oise.

Les hauts plateaux crayeux du nord-est sont recouverts, à