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et d’Agen, que M. Boubée propose d’en distinguer d’une façon aussi positive.

Il n’en résulte pas moins des observations de M. Boubée, même en n’en adoptant pas les conséquences théoriques, que les dépôts d’alluvions ont pris un grand développement au pied des Pyrénées, au-dessus des terrains tertiaires de Toulouse, et qu’ils remontent très haut vers leur source dans plusieurs grandes vallées de cette chaîne.

§ 23. ─ M. Boubée vous a aussi présenté plusieurs très belles espèces fossiles de coquilles terrestres et d’eau douce provenant d’un calcaire de la partie sud-est de ce même bassin. Ce sont des bulimes, hélices, cyclostomes, lymnées qui paraissent être des espèces nouvelles, et que M. Boubée a nommés bul. lœvolongus, et mumia ; cycl. elegantilites ; hel. lapicidites, serpentinites, nemoralites ; lymn. orelongo. Vous avez remarqué surtout le B. lœvo-longus assez semblable aux clausilies et d’une longueur de près de 5 pouces. Par leur grande taille, ces coquilles rappellent une physionomie presque tropicale, comme les coquilles marines de la plupart des terrains tertiaires inférieures et moyens, dont les analogues vivans existent encore.

§ 24. — M. Morren a annoncé la découverte, près de Bruxelles, de nouveaux ossemens de batraciens et de salamandres, avec des os de petits mammifères. Leur gisement est incertain ; mais M. Morren les présume du calcaire grossier, comme ceux qu’il a précédemment découverts.

Le même géologue a retrouvé les nombreux fruits fossiles caractéristiques du calcaire grossier de Gand, et dont Burtin a plus anciennement figuré une partie.

§ 25. — Quelque complète que puisse paraître la connaissance du bassin de la Seine, rendu si classique en Europe par l’ouvrage de MM. Brongniart et Cuvier, il n’est cependant point d’année qu’une étude minutieuse des différentes couches de ce bassin n’ajoute quelques observations de détail au vaste ensemble de leur description ; et il reste encore plus d’une question importante à résoudre ou à fixer : l’âge positif des lignites du nord, des deux grands systèmes de grès de cette même partie du bassin, des calcaires d’eau douce du sud et de l’est, etc. La Société a eu, l’an dernier, huit communications qui touchent à une partie de ces questions.

Dans une note sur la position géologique du calcaire de Brie, et en particulier sur celui des environs de Champigny, M. Dufresnoy vous a exposé qu’il considérait celui-ci comme intercalé