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les Bélemnites étaient moins fréquentes en Italie qu’ailleurs.

Cette Période n’offre pas de ces dépôts où pullulent les Bélemnites, et fait partie tout entière du grand système arénacéo-marneux à calcaire faïence (Scaglia) et nummulites du sud-est de l’Europe ; or, ces terrains renferment tout autant de Bélemnites en Italie que dans d’autres contrées.

M. Andrzejowski a décrit et figuré quelques fossiles tertiaires de la Podolie.

Dans la classe des poissons, M. Fleming a observé des écailles et des portions de poissons (genres Acipenser et Dipterus) dans le grès pourpré intermédiaire de l’Écosse. M. Mantell a figuré des poissons entiers extraits artistement de la craie. M. Bronn a décrit une nouvelle espèce de poisson dans le dusodile tertiare supérieur des environs de Bonn et de Cologne. Cet ichtiolithe est accompagné de débris d’insectes et d’amphibies, telles que des grenouilles. M. Goldfuss a donné sur ces derniers un mémoire fort intéressent dans l’avant-dernier volume des Actes de l’Académie des Curieux de la nature.

Dans la classe des reptiles, M. Mantell a découvert des ossemens qu’il ne peut rapporter a aucun animal connu ; et M. le docteur Menke a trouvé une tortue dans le lias d’Eilsen en Westphalie. Le lias de Benz en Bavière a offert à M. Theodori une quantité énorme de débris et même de squelettes presque entier d’ichtiosaures et de plésiosaures, ainsi que des coprolites et des débris de ptérodactyles. La description de tous ces fossiles formera le sujet d’un ouvrage particulier. M. Dunn a trouvé et décrit un bel échantillon du plésiosaure du Havre à Scarborough.

Une nouvelle espèce de tortue fossile d’Oeningen a été décrite par M. Th. Bell, qui l’appelle Chelydra Murchisonii, et la rapproche d’une tortue d’Amérique. Elle a été trouvée dans la même couche que le renard fossile décrit par M. Murchison.

La découverte des fœces fossiles de divers animaux dans les couches solides de presque toutes les formations neptuniennes est encore une conquête que la science a faite dans ces dernières années. L’existence des fœces des hyènes, démontrée habilement par M. Buckland, l’a conduit à cette nouvelle et curieuse découverte des coprolites, qui fournissent un moyen sur de connaître la nourriture de certains êtres des anciennes créations. Les coprolites sont, à n’en pas douter, en abondance partout, et leurs formes bizarres n’ont que trop souvent trompé ou embarrassé géologues. Déjà l’on en a signalé aux États-Unis, dans la