Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/192

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en Russie ; les mémoires de M. Marcel de Serres, sur les fossiles du sud de la France, et un mémoire de M. Roulland sur les Ichtyosarcolites, qui ne sont, suivant lui, que des débris dénaturés d’Hippurites et de Sphérulites très allongés et recourbés. (Annales de la Société Linnéenne de Bordeaux). M. Desmoulins s’occupe d’un supplément au travail de M. Basterot, sur les fossiles de Bordeaux ; M. Grateloup, d’une description de ceux de Dax.

À Solenbofen et ailleurs, dans le calcaire jurassique supérieur ; on connaît depuis long-temps des fossiles qu’on a classés tantôt parmi les mollusques, tantôt parmi les débris de poissons ou de reptiles. Par des raisons assez plausibles, M. Germar les a rapprochés des parties cornées du Lepas anatifer. M. Ruppell, frappé de les voir dans des ammonites, voudrait les regarder comme des opercules d’ammonites particulières, tandis que M. le docteur Meyer s’explique cette position, en supposant que les animaux mous des ammonites se nourrissent des êtres dont ces lépadites sont les restes. Ce dernier les regarde comme des mollusques à coquilles bivalves, leur donne le nom d’aptychus est décrit, quatre espèces, et esquisse leur distribution géologique (Jabruch f. Miner, 1830). M. de Bronn a distingué dans le Pecten salinarius des Alpes, deux genres et trois espèces nouvelles, et M., le comte Munster vient d’ajouter deux nouvelles espèces à un de ces genres, celui de Monotis. Le Monotis salinaria existerait entre les couches, de grès vert et le calcaire jurassique moyen, le Monotis decussata dans les oolites inférieures, le Monotis substriata dans les marnes supérieures du lias. Le Monotis inœquivalvis et la Halobia salinarum n’ont encore été vus que dans le calcaire salifère du Salzbourg. Le même savant va nous décrire près d’une centaine d’espèces nouvelles des dépôts secondaires de Saint-Cassian dans le Tyrol. Il a encore fait la découverte de Cythérés (Müller) dans le sol intermédiaire, et de Cypris dans des calcaires d’eau douce d’Allemagne. Enfin, ainsi que M. Hessel, il a récolté une quantité considérable de nouvelles espèces de coquillages dans le sol intermédiaire du pays de Nassau et de Dribourg. Tous ces travaux peuvent donner une idée de la richesse de la collection du comte Munster, qui est unique pour le sol secondaire et intermédiaire. Toutes ces nouvelles espèces sont figurées dans l’ouvrage de Goldfuss, dont la 3e livraison vient de paraitre, et dont la publication entière va être acélérée. On est bien aise de voir que M. de Schlotheim,